Il m'en faudra toutefois peu pour prendre la Faucheuse par la main, doigts croisant phalanges. Non pas par désir de fuir, comme peut le faire si bien mon alter ego (le Naufragé sans nom), mais par épuisement du mental, du manque de contact physique et humain.
Tout ce que je regarde ne sont que lignes, mots et images s'interposant chacun leur tour. Rien n'est plus réel, ni même les douces couleurs olfactives qui habitent ma peau. Tout est orchestré pas nul autre que moi. Mes bonheurs, aussi futiles qu'ils soient, tout comme mes malheurs les plus profonds, ça ne repose que sur mes choix.
Un 200e post, qu'est-ce que ça va changer? Plus tard, en revenant sur ce page, je nierai ce négativisme, mais pour l'instant, j'ai besoin de sortir ces trucs de ma tête, les écraser sur clavier, les imprimer au papier carbone sur le web. J'ai envie de faire la fête, de finir mon roman, de sentir le pouls d'une copine sur ma main, de vibrer au son de sa voix, de fondre sous son regard, et de savoir que ce n'est pas que pour un soir.
Je ne regrette pas la vie de couple et ses nombreuses querelles, mais tout de même, quelle joie m'envahirait si je pouvais vivre une nouvelle aventure! Hélas, je me réfugie derrière le Naufragé, grugé par le remord et le dégoût juste après avoir goûté au bonheur le plus pur. Parce que c'est moins difficile que d'essayer dans la vraie vie, parce que je peux m'échapper quand tout dérape et que personne ne me le reprochera.
Et puis, personne ne m'aimera à nouveau, pas assez pour me supporter sur une base quotidienne. Autant mieux imaginer le bonheur à deux que de vivre sans arrêt dans la triste solitude.
Si seulement j'avais fait une scène d'amour dans mon film, plutôt qu'une reconstitution de rupture... Mais non. Je reste dans mon apitoiement et m'obstine à ne pas vivre le plus petit des moments joyeux.
I'm not dead yet, mais calisse que ça en a tout l'air...
Ahhhh... une fois ton roman terminé, mon vieux, tu vas tellement rigoler, le nez plongé dans les seins de la première venue!
(yh rght)
---
DeadMachina
23h45, vendredi 10 juin 2011
bonne fête, mom.
vendredi 10 juin 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire