vendredi 25 février 2011

25 fév - If you have to go, don't say goodbye

Depuis quelques jours, j'écoute cet album en boucle, et c'est souvent cette chanson, ou plutôt ce passage qui me reste collé en tête. If you have to go, don't say goodbye. Je sais pas pourquoi. Ça fitte simplement avec le mood.
J'aurais aimé régler une chose, mercredi passé, et malheureusement, ça n'a jamais eu lieu. Et le fait de ne pas affronter le problème à la source, c'est presque pire que d'avoir une réponse négative. Et d'entendre les paroles de Corgan dans le refrain de "Shame", ça fait un genre de baume. Rien qui règle les problèmes, mais juste de pouvoir mettre les mots sur le sentiment, ça aide un peu à passer au travers. Un peu.

Et dire que, pour moi, écouter du Smashing, ya qu'un souvenir qui me revient en tête: mon bref passage troublant à l'UdM. Écouter ça, ça revient à me sentir weird et pas du tout à ma place. Comme une sorte de malédiction. Est-ce que c'était au même moment où tout ça a commencé? Je sais pas... on dirait que ça fait mille ans... Et pourtant...

C'est tellement stupide.

mercredi 23 février 2011

23 fév - J'aurais besoin d'un guide de survie genre là là

8h05 am
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À soir, faut que j'check ma peau.
À soir, faut pas que j'grimpe aux rideaux.
J'ai la chair de poule
Courbaturé jusqu'au fond des os
et le sommeil dans le tapis
...quand je suis nerveux, j'ai sommeil.
Mauvais signe(s).

Quoiqu'il arrive, rester cool.
Quoiqu'il arrive, ne pas mourir.
Ce soir, c'est la grande première d'un show que j'ai jamais réellement préparé.
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JD, 23 février 2011

mercredi 16 février 2011

16 fév - Les Jack-Strap de St-Isidore-de-la-Méridienne

Écoutez ça en boucle et imaginez la voix de Jean-René Dufort, dans le rôle du narrateur. Je l'ai essayé, ça marche.

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Dimanche dernier se disputait le match décisif déterminant les grands finalistes de la ligue officielle de ballon balais de la charmante région de Saint-Isidore. L'équipe locale, les Snaps de St-Isidore-Est-de-la-Chapelle, devait affronter les redoutables sexagénaires de St-Isidore-Ouest-de-la-Méridienne, reconnus pour la solidité de leur bassin, qui ont mené une saison tout à fait remarquable au foyer Tristan LeFlaquet. Comptant 70 points au total, de suture il va sans dire, les Jack-Strap se devaient de remporter la coupe Roger Brûlote contre une équipe aussi molle que les Snaps qui n'ont atteint les demies-finales que par forfait des autres équipes (tous les matchs avaient lieu le soir de La Poule). Nul besoin de dire qu'il aurait mieux valu pour les Snaps d'avoir le câble ces soirs-là.

Le match a commencé dans un tollé amèrement refroidi: les Paparman était passées de 50 cennes le bol à 1,75$ le petit sachet pour le soir de la grande finale, et Tristan LeFlaquet a calmé les hurlements édentés en gardant tout le stock pour lui dans les loges. Ça s'annonçait dur en ti-peché comme soirée décisive.

Le match a enfin repris sous le fleuve d'insulte de Mme Boisjoli, à sa place habituelle, entre son fils Raymond et sa nièce Trudi Gariépy, épouse de Raymond Boisjoli. Bref, une belle famille qui a le sport, et davantage, dans le sang.

Une fois le ballon posé sur la glace, les Jack-Strap, craintifs de manquer de peu leur épisode préféré des Belles Histoires à la radio, se sont rués sur leurs adversaires tels de sauvages belettes lustrées. Même du banc des journalistes, on voyait reluire le cuir rendu brun foncé de leurs gencives séchées. C'en était fini des Snaps.

...Si ce n'eût été du numéro 38...

Réjean Unot, en redressant sa gaine pour la scoliose, a échappé belle à l'attaque furibonde de la recrue des Strap, Ouslev Kruczinsky. Ce dernier, trop sûr de son coup, avait prévu se relever de son impact qui n'arriva jamais, et son relèvement s'est transformé en pirouette arrière, lui brisant la clavicule cervicale. On le sait tous: les Strap ne sont pas qu'une équipe forte au backgammon, ils sont aussi solidaires. Ils ont donc entonné pendant un quart d'heure le chant rustique "Nous aut' on est pepés", ma foi fort émouvant, malgré la situation plus qu'enrageante. Les Snaps, à moitié sourds et aveugles, ou l'inverse, ont profité en bandits de la chance incroyable qui leur était donnée et ont compté presque deux buts en tout.

Le match s'est terminé sur une note plutôt amusante lorsque la foule, la demi-douzaine qui restait du foyer LeFlaquet, a été invitée à jouer de la batterie sur les casques des deux équipes avec les côtes flottantes qui sont tombées durant la partie, telles les pommes qui tombent en octobre. Le compte final: deux points pour les Snaps, et un seul pour les Jack-Strap.

Le maire de St-Isidore, Tristan LeFlaquet, le seul et l'unique, a remis la coupe aux vainqueurs ainsi que la réserve de Paparman aux Snaps, en mémoire du défunt. On se souviendra longtemps de son discours encourageant qui remettait les Jack-Strap à leur place: "Ça va sur la clavicule cervicale, bâtard! Ya pu rien en bas, de toute façon".

"Plus jamais on ne nous la volera, cette coupe" a-t-il clos en pataugeant dans les sphincters vidés des deux équipes.

Je dédie donc cet article à notre ami Uslev, dans la section des avis de décès.

N'envoyez pas de fleurs à la famille (elle de l'autre bord de la Cage à Monique, ne vous y risquez pas inutilement). Mais envoyez plutôt des dons au centre sportif de la communauté qui se fend littéralement en quatre pour essuyer le parquet après chaque usage des Incontinents Anonymes. Merci.

mardi 15 février 2011

15 fév - Bricolage

Ça donne quoi, au fond?
C'est pas là la question
Croyant pas croyant
On s'en fout

Poivre contre sel
l'engueulade sympa
On jase fort
des vieux chiens jappant
Old Empire strikes back
-version chalet-
les lèvres rouges du vin iglou iglou
rigolera pas sur la question
Les jeunes, y font n'importe quoi coua coua
La communauté, c'est quoi coua coua
NOUS on connaît ça
Les chiens aboient sans mordre

Du bricolage, les jeunes
leur épicerie de bouddhisme de taoïsme et d'etcetera
No connection
je vous en fouterai

Balcon d'été croulant
trop de livres, trop d'enseignement
jamais tâté le pouls de la rue
savent pas de quoi ils causent
défendent juste leur paroise
obsolète
obèses d'amour propre
les nombrils qui jacassent
ni ouverture, ni aventure

Bricolage des je-crois-en
siffler du bout des doigts les avantages
Bricole pis mets-en
graisse en masse, vieille limace
gueuler sans propos
Nous on est dans le vent-han-han

Tant de références
si peu de tâtage du terrain
igloute la gueule
la bouteille vide sur le comptoir

On le regarde tu, ce p'tit film-là?

samedi 12 février 2011

12 fév - Blue / Le Naufragé brûle tout

I hate what you made of me.

La luminosité est réduite, sur l'écran. On met la musique du mood. Bullet Boy et Danny, ça fitte. J'ai l'estomac noué, la bouffe n'a pas passé. Ya des trucs qui virent au beurre depuis quelques jours, si c'est pas des mois. Des trucs qui ne sont plus trop clair. C'est probablement ma peur d'avancer. Toujours étendu de tout mon long sur le sofa, l'énergie diminue de jour en jour. Je ne sors plus que pour déneiger. C'est le premier hiver où c'est la seule activité qui semble me faire du bien.
Des cicatrices envahissent lentement mon corps. Elles ne grattent pas, ne dérangent pas. Elles sont juste de plus en plus présentes. Quand ce n'est pas pour fumer, mes doigts arrachent un à un les poils à portée de main. N'importe où. De toute façon, il n'y aura personne d'autre pour voir ce corps se détériorer. Who gives a godamn shit anyway. C'est peut-être juste parce que j'ai peur de socialiser.

C'est peut-être aussi parce que tout le monde travaille toute la semaine, tout le monde a des cours tout le temps, où c'est peut-être juste une hospitalisation. T'as raison. Les seules personnes que je ne veux pas voir sont celles qui sont là pour moi, en tout temps. Et celles que je voudrais voir... c'est juste moi qui n'a pas les couilles de le dire.

Sur le ventre, des petits points rouges. Rien de grave. Juste une infection mineure, peut-être. Je gratte juste pour savoir s'il y aura des réactions. Mais non. Rien. J'ai beau gratter, gratter, Gratter, GRATTER l'esti de bobo! ... rien ne se passe. Les muscles aux deux extrémités de ma bouche pendent. À force de manger ma colère, ça va creuser des babines de saint-Bernard.

Et je ne suis pas assez laid pour être pris en pitié, pas assez avantagé cependant par les conditions de la vie sociale pour être pris en compte, sérieusement. Et quand j'entends les histoires sordides de motel, j'ai envie de m'enfermer dans le placard et fermer la lumière. "Il ne manquerait plus qu'il la paie pour ses services", je me mets à penser, imaginer la scène. Il suffit d'un souffle mal placé et les larmes se transforment en toux, proche de l'étouffement complet. Mais non, la job n'est jamais finie...

La roue continue à tourner. Toute la journée à penser. Penser au lieu d'agir, parce que la force n'y est plus. À travers la fenêtre, le soleil réfléchit sur la neige fraîche, puis disparait tout aussi rapidement qu'il est arrivé. Le temps de sortir le kodak, la luminosité est déjà diminuée sur le screen.

Collectionner des kilobytes de données revient à conserver 20 ans de timbres; personne n'a envie de telles personnes, et ça nous garde dans un cercle vicieux. Plus l'envie de sortir est réprimée, plus on collectionne, et plus on collectionne sans trop se faire rejeter, moins on a besoin ou envie de sortir. Alors on finit sa vie à ne plus vouloir du monde extérieur qui ne fait que réprimer, ou pire, ignorer nos besoins.

Le Naufragé tombe d'île en île, cherchant une compagne pour lui montrer sa plage paradisiaque qu'il a construite pendant des années. Mais tout ce que ses compagnons de voyages ont retenu de lui, ce ne sont que ses colères. Ses carnets de récits ont été refusés par mille lecteurs avant d'accepter son sort: "très bien... qu'il en soit ainsi... je resterai sur mon île, seul........... Et que personne n'en profite. Je brûlerai le quai, les structures de la villa et tous les meubles, photos et récits. On ne se souci que de mes pètages de plomb, eh ben voici la totale. Sans laisser aucune trace, aucune raison. Tout ce qui semblait alors gravé dans le béton et libre à tous, tout cela ne sera désormais plus disponible. Je ne laisserai pas à ces vautours opportunistes le bonheur de dire "Après avoir lu tel texte, j'ai compris pourquoi". Basta. Vous n'aviez qu'à vous réveiller avant."
Il sort le violon de son étui, commence deux trois gammes, puis le repose. Le bidon d'essence coule lentement dans les entrailles de l'instrument qui servira de torche incendiaire. Étape par étape, les flammes prendront l'avantage. Le livre d'or. Les portefolios. Les disques.
Lentement, la torche s'avance vers la radio. Il l'allume une dernière fois avant d'y vider le reste du bidon.

mercredi 9 février 2011

9 fév - Soupir

À bord de ma majestueuse Majestic 800, j'ai composé une suite poétique en vue de l'exercice 3, en Atelier d'écriture
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JD, mercredi en soirée, 9 février 2011

9 fév - Récolte quotidienne

C'est un festival de couleurs. Ça vomit du rouge, siffle du jaune et crache du bleu verdoyant. Ça crie à en donner mal au crâne. Puis, tout est silencieux. Acouphène.
|La petite fille
|lève la tête haute
|-Mes mains shakent

Je couvre sa bouche, petite, innocente. Pas le temps de se retourner, il faut en finir. Eh non, papa maman ne t'entendent pas me mordre les doigts gantés. Le chloroforme devrait te calmer. Ta peau souffle une arôme de peur. Les vapeurs font leur chemin en moi, me relève le mat. Tu me rends la tâche plus agréable qu'elle ne devrait l'être.
La foule me camoufle dans mon anonymat. Les hi, mids et graves font leur boulot. Tes petits cris perçants se noient dans les hurlements de joie.
|Ne viens pas tout d'suite
|Même si sa petite fourrure
|t'excite le cockpit

Vite la voiture, le ruban, pour tes jambes et tes bras. Je veux entendre ta voix m'implorer. Que tu sache que, ce que je te fais, c'est mal. Tu comprends? Reste tout de même dans les vapes, petite poupée bleuie.
S'il fallait que tu te défende. Oh, qu'est-ce que je te ferais.


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|Recherche fille, 7 ans
|Disparue depuis mardi
|lors des FrancoFOLIEs

lundi 7 février 2011

7 fév - LameBlog

Les gens font du style avec leur blog, comme si sa forme allait changer quelque chose à leurs propos...

C'est peut-être juste moi, dans le fond, qui est trop dole.

7 fév - Mon poing sur la gueule

Quand j'ai lu cet article de Marie-Claude Malboeuf dans La Presse de ce matin, ça m'a foutu un vrai coup de poing sur la gueule. J'ai ferai une lecture commentée juste après une petite montée de lait, si vous me le permettez.
D'abord, le sujet: les éducatrices en centre jeunesse qui ont des relations avec les détenus. Sans tenir compte de l'âge des deux partis, pour le moment, n'importe qui de légèrement intelligent va dire que c'est une faute professionnelle. Qu'ils se fassent des caresses entre eux, les détenus! Et la figure d'autorité, ça ne veux plus rien dire? Il me semble que si tu travailles dans un centre de détention, tu ne t'habilles pas ou n'agis pas comme si t'allais te magasiner un fuck friend, non? Je veux bien croire que les fefilles aiment les bad boys, mais en moment donné, ya tout de même une christie de limite! Tertio, si c'était des hommes qui étaient dans la même situation, on crierait "Abus sexuel sur mineur" sur le champ, alors que dans ce cas, la majorité s'en sorte simplement en démissionnant ou en se faisant congédier... Est-ce de la jalousie de ma part, vraiment? Ou plutôt de la simple stupidité de la part de ces éducatrices?
Enfin, lisons.
.......................Pour la suite du billet, les caractères en italique constituent l'article, et les caractères réguliers, mes commentaires.

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Marie-Claude Malboeuf
La Presse

Il faut avoir le coeur solide pour travailler au pavillon de Cité-des-Prairies, où sont enfermés les délinquants les plus dangereux du Centre jeunesse de Montréal. Adolescents, ils ont forcé des filles à se prostituer, commis des agressions sauvages, des viols, et parfois même des meurtres.

Déja, le portrait est joli, n'est-ce pas?

Cela n'empêche pas certaines éducatrices de s'en amouracher. (What the fuck?? Vous tripez sur des gars qui ont forcé des tites filles à se prostituer? Vous êtes crissement dérèglées!) En 2007, l'un de ces garçons (on ne dit pas l'âge, évidemment, mais on se doute bien qu'il ne dépasse pas les 18 ans), membre bien connu d'un gang de rue, a séduit une intervenante de 21 ans. Dès qu'il a retrouvé sa liberté, elle a démissionné pour partir vivre avec lui.

Ses anciens collègues sont convaincus que leur aventure a débuté dans l'unité, ou lors des congés provisoires du jeune homme. Certains jurent le contraire. Quoi qu'il en soit (ouais parce que, honnêtement on s'en fout un peu d'où ça a commencé. Le pire est déjà que ÇA A COMMENCÉ POINT. Déjà là, mon cœur se vomit dessus), la jeune femme - décrite comme «une fille de bonne famille» - a eu un bébé avec le garçon (gros WTF bien gras, ici), qui a abouti peu après en prison.

Alors ça c'est vraiment très drôle. Ben bravo, maudite niaiseuse. Non seulement tu couches avec un délinquant, PENDANT que t'es censée être là pour le garder dans le trou, tu fais un enfant avec lui, sans penser que le père sera probablement JAMAIS capable d'assumer sa responsabilité de père (il va vous faire vivre de quoi? Du sang qu'il va faire couler dans les rues? Tu penses vraiment qu'il va avoir une job capable de subvenir à vos besoins?), et EN PLUS, il confirme ma pensée (de ne pas être capable de etc.) en se faisant mettre en PRISON. On ne parle plus de centre de délinquance pour adolescent, là. Allo? Ya quelqu'un dans votre coco, madame? Oh pardon, MADEMOISELLE! Me semble qu'à 21 ans, tu peux pas être aussi stupide et naïve que ça, franchement. Que t'aie vécu des bouts rough toi aussi dans ta jeunesse, je ne peux pas croire que tu sois assez imbécile pour t'amouracher d'un tel criminel.

La même année, l'histoire s'est répétée. Une autre jeune éducatrice de l'unité. Un autre bébé. Un autre membre de gang de rue, qui risque aujourd'hui la prison à la suite d'une agression violente.

C'est quoi, là, ça va devenir une mode d'être aussi cruche? Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot "responsabilité"? De un, vous savez que même si Harper est contre l'avortement, c'est encore possible, au Canada. Rendez-vous service et ne faites pas de bébés avec des détenus sous prétention qu'on ne vous donne pas d'attention ailleurs. Contentez-vous de faire votre job et de garder ces garçons en dedans, de leur cellule ou de leur pantalon. Ok?

Les deux durs ayant déjà fêté leurs 18 ans (bordel...), leurs ex-éducatrices ont échappé de justesse aux poursuites pour «exploitation sexuelle» de mineurs en situation de dépendance. (Dépendance de quoi? Ils avaient juste à se crosser entre eux!)Mais ce n'était que le début des scandales à Cité-des-Prairies.

Depuis lors, au moins trois ou quatre autres éducatrices ont été interrogées par la police. De jeunes contrevenants se vantaient de les avoir attirées dans leur lit (ça, je veux bien le croire) ou de les avoir surprises à caresser leurs compagnons de chambre - pour la plupart encore mineurs. Environ 60 éducatrices travaillent à Cité-des-Prairies. C'est donc dire qu'une sur 10 a été coincée dans une histoire trouble.

Coudonc, elles ont l'air de quoi, ces éducatrices? Est-ce que les détenus font comme l'auteur de Twilight, en les confortant dans leur laideur atypique? Parce que des pitounes, il me semble, ça n'a qu'à aller dans un bar et tous les business man les plus friqués et protégés de la ville pourraient leur offrir mille fois plus que ces jeunes cons. Non?

Comment l'expliquer? «Avec une éducatrice de 20 ou 21 ans (bon, enfin on parle de leur âge à elles) qui parraine des jeunes délinquants ayant pratiquement le même âge (bon...), ça se peut que, la nature étant ce qu'elle est (euhh...), elles tombent sous leur charme (what?)», répond Géhane Kamel, coordonnatrice aux relations de travail en sécurité et conditions de travail au Centre jeunesse de Montréal.

Mais attend, là. Même s'ils ont presque le même âge, ta situation d'éducatrice devrait t'allumer une petite lumière genre: "Je suis responsable de garder ces jeunes criminels à distance. Je suis une personne dont c'est la JOB de surveiller ces jeunes. Le fun commence en SORTANT de la JOB." Je ne veux pas être rabas-joie et prétendre qu'on ne peux pas avoir de fun à sa job, quelle qu'elle soit. Mais ya une bonyenne de limite à COUCHER avec ses détenus!!!

«Ça arrive beaucoup à Cité-des-Prairies, parce que nos gars ne sont pas là pour rien. Ce sont de bons manipulateurs et de bons enjôleurs (mouin...)», souligne-t-elle.

«On parle de beaux garçons avec de beaux corps (mouuuiiinnn... Mais encore là, franchement, WAKE UP! Vous êtes siii superficielles que ça, les filles? Qu'il ait obligé des filles de l'âge de votre sœur à se prostituer, ça ne vous dérange pas l'esprit une seconde; tant qu'il a un body de la mort, on s'en contre-crisse, c'est ça?), qui savent dire exactement ce que les femmes veulent entendre, confirme un de leurs collègues. Ils les font se sentir uniques au monde.»

Alors décidément, ces filles sont plus connes que je ne l'aurais pensé. Plus naïve que ça, tu meurs. Le gars est condamné par la justice pour toutes sortes de crimes, et là: "Oh il m'a dit que j'étais différente, et que j'étais la plus jooolie" et puis gnan gnan. La madame vient de le dire: ils ne sont pas en tôle pour rien, ils savent dire n'importe quoi pour avoir des faveurs. C'est votre job de savoir que c'est juste des putains de menteurs, profiteurs et, par dessus tout, des CRIMINELS!

Spécialiste de la délinquance sexuelle féminine, la criminologue Franca Cortoni abonde dans le même sens. «Quand le jeune et l'éducatrice ont presque le même âge, on peut se demander lequel des deux exploite l'autre (haha! En effet...). Certaines jeunes femmes sont naïves (beaucoup trop...)», avance cette professeure de l'Université de Montréal.

Des femmes mûres

Toutes n'ont cependant pas l'excuse de l'âge. En novembre 2007, une intervenante de Cité-des-Prairies âgée de 47 ans a été arrêtée par la police. Un de ses collègues l'a prise en flagrant délit, penchée au-dessus d'un jeune en érection. «La lumière était éteinte, la porte entrouverte», peut-on lire dans des documents déposés en Cour d'appel du Québec.

Un mot: ta-bar-nak. T'as 47 ans, et tu fais une pipe à un FOUTU DÉTENU qui a l'âge de tes propres enfants? Vous sortez d'un film porno à low budget ou quoi? Voyons donc!

Encore une fois, le garçon appartenait à un gang de rue (évidemment...). Il avait 17 ans (j'y crois pas!) et avait commis une agression brutale (c'est ça qui vous excite? une agression brutale et POUF c'est un Don Juan! Vous niaisez, c'est clair). Quelques mois avant son entrée au centre, l'éducatrice l'avait reconduit à la maison et lui avait donné son numéro de téléphone.

Malgré son arrestation, elle n'a jamais été poursuivie au criminel. Est-ce parce qu'elle a aidé la police en témoignant au procès pour meurtre d'un autre garçon du centre jeunesse, qui lui avait confessé son crime? C'est ce qu'a laissé entendre l'avocat de la défense Rudi Daelman, lorsqu'il lui a remis l'incident sur le nez en contre-interrogatoire.

Ok donc, résumons: une agression brutal c'est plus sexy qu'un meurtrier? Ok. Oui, très logique. Oui, j'achète. C'est tellement logique. Ok ben moi, c'est décidé, je me recycle en agresseur brutal. Question de me faire une madame de FUCKING 47 ANS!

D'autres cas sont par contre sans équivoque. L'an dernier, une éducatrice de Trois-Rivières aujourd'hui âgée de 36 ans a été condamnée à six mois de prison pour avoir embrassé (mouin, ça par contre, à la limite c'est presque mignon) et caressé (bon, nevermind) trois jeunes (wat? trois?) contrevenants de 17 ans (WAT? PARDON?). L'un était même allé chez elle en l'absence de son mari (BEN NON!). Ils avaient alors eu une relation sexuelle. (ÉVIDEMENT!)

«Les jeunes placés en centre de réadaptation sont fragiles (ah ben oui, ça fourre des claques à la journée longue depuis des années, et puis Pouf, aussitôt en dedans, ils deviennent des pauvres petits agneaux), manquent d'affection (yont pas assez de pitounes dans leurs clips), sont vulnérables (s'il vous plaît, non) et souvent révoltés (le seul mot qui a sa place dans cette phrase). Les personnes en autorité doivent faire attention de ne pas abuser d'eux», a écrit le juge, pour justifier l'emprisonnement de l'accusée, qui s'est ainsi retrouvée séparée de son bébé de 9 mois.

On parle de brutes incarcérées. Ok, leur sacrer des claques à longueur d'année ne changera rien, c'est loin d'être la meilleure méthode, d'accord. Mais baiser avec... Quoi, ya rien entre les deux?

Une histoire semblable s'est produite en Montérégie quelques années plus tôt. «Le jeune pouvait décrire la demeure de l'éducatrice en détail, raconte un de ses anciens collègues. Elle était mariée, avait des enfants et était vraiment très belle. C'était incompréhensible: un vrai suicide professionnel!» (Enfin quelqu'un qui semble aussi aberré que moi.)

«Les gens qui choisissent de travailler en relation d'aide ont souvent vécu, eux aussi, un passé difficile (Mais! ...On s'en fout!!! Je l'ai dit et je le redit: que t'aies eu un passé difficile toi aussi n'est pas censé t'attendrir au point de lui faire une saloperie de blowjob! Voyons!), avance-t-il. Certains peuvent se laisser attirer plus facilement par la délinquance.»

«L'attirance du bad boy, c'est fort», renchérit un autre éducateur.

Bon ben ça y est. On y arrive. Le mythe du bad boy. Il va te promettre de casser la gueule à chaque type qui passe devant toi? Comme c'est charmant. Il va te promettre de piquer la banque du coin? Quelle belle attention à ton intelligence. Oh, attends, c'est vrai... T'en es complètement dépourvue, d'intelligence. Le gars a la figure massacrée par 45 coups de couteaux. "Ouin mon chum est rough, hein? Yé full courageux pis fort, hein?" Encore là, je pense qu'on peut trouver mieux, entre le motard édenté et le pousseux de crayon qui siffle ses S, avec un nœud papillon.

La criminologue Franca Cortoni émet une autre hypothèse: «Comme les hommes, les femmes qui commettent des agressions sexuelles ont du mal à établir des relations saines avec les autres. Elles souffrent souvent de dépendance extrême: les adolescents leur semblent moins menaçants que les hommes adultes (parlons-en plus loin). Cela demeure une façon totalement inadéquate de remplir leurs besoins.»

Jeune, vous dites: "J'aime mieux les hommes matures. Les gars de mon âge sont trop cons." Et là, vous dites que les jeunes sont moins menaçants que les gars de votre âge? DÉCIDEZ-VOUS, BAPTÊME! Christophe, c'est ben la preuve que vous savez JAMAIS vous décider.

Un éducateur montréalais est plus dur: «Ce sont des femmes de caractère et de carrière. Elles se retrouvent avec le pouvoir sans modèle pour les guider, et elles justifient leurs gestes parce qu'elles confondent le sexe et l'amour (comment tu fais ça???). Mais elles ne sont pas plus excusables que les hommes!» (BON! Merci!)


Ça ne me donne plus envie de lire le reste. J'ai assez lu de conneries pour aujourd'hui. Vraiment, les femmes, et les filles, vous me décevez terriblement. Je veux bien croire vos excuses plates comme "Désolé, mais t'es pas mon genre" ou encore "FUCK! LÂCHE MA JUPE ESTI DE PERVERS!", mais de voir que le mythe du foutu bad boy soit rendu jusqu'à compromettre sa carrière pour baiser avec un jeune mineur, et qu'il devienne père juste avant d'aller en prison, je suis franchement découragé. Peut-être simplement que ces femmes dont cet article parle n'ont pas encore vécu la violence conjugale. N'ayez crainte, pauvres imbéciles, ça arrivera. Allez-y partager vos souffrances avec vos détenus. Si vous pensez qu'ils s'en soucient, vous êtes bien à pleurer. L'amour rough, hein? Faites-vous donc râper la noune par une déchiqueteuse, tant qu'à y être.

Oui j'y va fort. Mais enfin, quoi, j'en reviens pas de la naïveté extrême qui habitent ces éducatrices. Vous pensez que les détenus vous aiment? Jamais dans 100 ans, les filles. Je continue à croire (extrêmement naïvement de ma part aussi) que vous méritez mieux. Et je ne parle pas du boutonneux qui tripe sur vous depuis le primaire. Mais d'un beau jeune homme, de carrière, et qui ne bullshitera pas pendant 25 ans tandis qu'il se fait sodomiser allégrement en prison, pendant que vous l'attendez comme une DINDE avec un bébé dans les bras, sans le sous parce qu'on va vous étiqueter "A couché avec un criminel" et que personne ne voudra plus vous embaucher!


Voilà, c'était ma méga montée de lait. Ça m'écœure de dire ce genre de chose, mais bon, c'est ce que je pense.

Et vous? Qu'en pensez-vous?

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Jean Derome, 7 février 2011, 20h17

vendredi 4 février 2011

4 fév - Les complications d'Albert-les-bas-lourds

Voici la suite de la première nouvelle, "RoseBeth, ou l'Aventure des Sept Malchances"

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Albert-les-bas-lourds traine ses pieds du lundi au vendredi dans les couloirs du métro Berri-UQAM. C'est le genre de type qui pourrait se plaindre de la dureté de ses semelles, s'il avait des chaussures. Or, il n'en a point. En automne, en hiver, et parfois même durant l'été, on reconnait Albert à ses floc-floc-floc retontissants. Du fond des couloirs, on le voit venir dans ses pantalons éléphants qui trainent boue et pluie avec lui.

Bref, Albert se sent de loin et tient au loin les passants trop curieux. Ce matin, Albert a craché à la figure d'une passante. Ceci dit, c'était loin d'être voulu. Il avait tout simplement avalé de travers une pomme brune qui trainait, il n'a pas supporté le gout et a dû tout renvoyé... Pauvre madame qui passait par là.


esti que j'ai pas d'idée, des fois... désolé