lundi 17 novembre 2008

Analyse d'un type No 2 Sequel

Parce que toute bonne chose a une suite.

Bon, ce type est fatigué. Il est couché dans son lit, regarde la télé. Ce qui joue, c'est ce qu'il a filmé avec sa caméra vhs depuis qu'il l'a (disons 4 ou 5 ans). Ça commence avec un défilé de mode, son premier jet en tant que filmeux. Et ça paraît. Ça griche, ça bouche, il fait le rack focus sur les seins de la fille qui danse sur du hip-hop. Le type, il regarde la scène avec un haut-le-coeur. "C'est nul. Une chance que je me suis amélioré." Ah bon? Enfin, il s'est rafiné dans son style, il a trouvé son écriture, mais ça reste du caca. S'en suit une panoplie de petits souvenirs de vacances (la semaine qu'il avait passé seul avec ses parents dans un chalet miteux). Puis, une touche différente: il se voit danser et réciter de la poésie avec un comparse dans une chambre d'hotel. "Fun, ça. J'vais graver ça sur dvd pis j'vais appeler ça Dead Ol' Funk/Lazy Crap gone wild (poetry re-edit)." Après la scène finale, il tombe sur un party de chalet chez un type qu'il détestait. Malheureusement, une crampe envahit ses doigts et il est obligé de regarder 45 minutes de merde baignée de types et typettes complètement saouls après 2 coolers. Le type veut sortir son .45 et se flinguer. "Pourquoi?" se demande-t-il. C'est une erreur de jeunesse j'imagine. Ouin, exactement... M'enfin, le type reprend des forces et pèse sur ffwd jusqu'à la fin de la bobine (on l'on voit le type faire un remix d'un Essai cinématographique, puis se faire lui meme une version perso d'un essai, et encore le même fichu défilé).

Brûlé, il se mord les doigts, sort sa vingtième cigarette de la journée, l'allume, et décide de sortir ses vieux textes pour relire si ça suit l'ordre de sa cassette. Ça suit. C'est nul. "C'est d'la dompe. Il faut que je fasse de quoi de potable avant de crever." Ses premières nouvelles lui donne la gastro, ses premiers poèmes le font gerber, ses dessins impressionistes... ils les trouve réglo. "Ça suce pas trop." Il rit en lisant certains textes plus matures, verse une larme en retrouvant un texte plus vieux que vieux. Le type, il ne jettera jamais rien de tout ça. Un nostalgique.

Tout ce qui vient de se produire lui donne envie d'écrire et de créer. Mais la flamme est partie. Il a écrit ce qu'il avait à écrire. Les films qu'il a en têtes, c'est ses meilleurs nouvelles qu'il veut mettre en image. Du vieux stock. Il reste crissement pogné dans son univers d'avant. Même s'il le rend malade, par moments. La solution: créer des sequels. Tu reste dans l'univers, mais avec des situations adaptées à l'époque.

Ouais ok, reste avec tes mêmes esti de personnages. Fais tes ti montages cheapette.
C'qui reste pas trop à chier, c'est ton jam sur le key chord de sunshine, tu te dis.

Right... T'es gb, mon gars.
Le type sort au frette, s'allume une autre top. Pense à sa guit électrique qui a pas de cordes.
J'suis un cowboy; touche pas à ma guitare.

Vieillesse

Tout ce que je sais faire de ma journée, de ma vie, c'est de narrer ma journée, ma vie.
À la 3e personne? Oui, quelques fois. Avec émotions? Toujours, ça oui. Et ça entraine des suites? Des sequels? Non, mais des séquelles, oui. Quand je pense au bonheur que j'avais quand j'étais juste un kid, pis que j'avais pas à me soucier de "J'devrais-tu fumer une autre top, ou attendre?", j'me dis que j'ai vieilli pas mal con. Par contre, j'ai toujours été un esti d'hypocrite. J'souris, mon amour. Chu content que tu m'lâche un coup d'telephone en plein milieu d'mon film pour me dire que t'haïs ça quand j'te trouve belle pis que j'te l'dis. J'te l'dis pas par contre que j'haïs ça quand on est côte à côte pis que tu veux même pas m'regarder. J'me sens encore plus seul que si t'étais pas là pour m'ignorer. Au moins, j'pourrais m'imaginer que tu te soucie de moi. Parce que moi j'compte plus que toi. Que j't'écoute pas me parler de ton père pis de ses problèmes, que j'te dises à quel point t'es conne de penser juste au fric pis à l'horaire de travail, ou que j'te batte, ça a trop pas d'importance. L'important c'est que tu m'donnes l'affection que j'mérite. Ça fait quand même 19 ans que j'attendais que quelqu'un ouvre les yeux sur le fait que j'sois l'homme le plus doux et le plus sensible et que j'mérite qu'on m'aime et qu'on m'apprécie, à ma personne mais aussi à mes créations.

Moi, quand j'aurai vingt ans, je pensais que j'allais être moins con.
Moi, maintenant, je ne sais plus si je peux encore aimer une personne qui dit détester se faire aimer.
Moi, je ne pense qu'à moi. Ma survie. Mon bonheur. Mon art. Mes souvenirs. Mon enfance.
Moi, j'ai envie de me baiser, de me faire des enfants, de les étrangler, de les baiser, de la manger.
Je suis Saturne dévorant son fils, pour éviter une autre clique de mon genre.
Quand Goya a peint cette toile, le peuple criait "Vive nos chaînes".
Quand j'écris ce texte, mon "peuple" ne crie plus: il se branle. Soit en cachette de ses parents, Soit en cachette de ses enfants.

Si je ne peux plus te regarder avec des yeux compatissant et aimant,
Je ne puis plus te regarder... sans penser: tristesse, douleur, et vieillesse.
On ne se prend plus la main comme des enfants.
On se lâche la main comme des adultes.

-Rack Focus, sage petit neveu de Confucius

lundi 10 novembre 2008

Analyse d’un type no 1-2

Analyse d'un type no 1

Si je te disais que le type en question n’avait plus rien, et ne savait quoi faire d’autre que de marcher? Qu’est-ce que tu ferais à sa place? Non, quand je dis rien, c’est rien, quoi. Je te dis que ce type marchais sans savoir pourquoi, qu’il n’était plus capable de penser à quoi que ce soit, qu’il ne plus se concentrer sur un seul souvenir, si récent fut-il. Il essaie sans vraiment le faire, de se rappeler de quelque chose, mais ça ne sert à rien : le type continue, sans que tout ça ne l’affecte. Rien de cela n’est voulu, provoqué; sinon, c’est inconscient. Puis, un nom lui revient en mémoire, un nom de fille. Le nom a disparue dans sa tête, en laissant toutefois une trace… Ça lui rappelle vaguement une fille qu’il a vu il n’y a pas trop longtemps. Sans plus ni moins. Bon, et après? Quoi, après? Ben oui, quoi; il continue de marcher, ou il s’arrête pour penser à cette fille? Oui, évidemment qu’il continue de marcher. Il est incapable de penser, ni de se concentrer. Au début, c’était juste ainsi : par incapacité. Mais cela change un peu, des petites variations quoi : il veut réfléchir, mais c’est impossible. Plus il essaie, plus il voit des flashs de fragments de mémoire qu’il ne peut saisir au vol. Alors, il cesse d’essayer. Un flash de souvenir apparaît de lui-même : il se rappelle d’un moment de sa jeunesse. Toujours sans plus, ni moins. Le type continue de marcher dans la rue, aperçoit une brindille accotée en angle sur le trottoir. Alors dans sa tête, ça dit : « Pile dessus de façon à la briser au centre. » Le type, il n’y pense pas : c’est instinctif, tu vois? Et donc, il a pilé dessus, la branche a brisé au bon endroit. Et c’est tout. Il continue à marcher. Sans savoir à quoi cela lui a servi, sans savoir si c’était important de citer ce passage, mais il l’a fait, sans se poser de question.

Des fois, je me dis que ce mec a tellement été lessivé du cerveau qu’il ne peut plus penser par lui-même. Il semble constamment freiné par quelque chose en lui… C’est difficile à expliquer, je sais que tout ça semble flou, ou juste inutile, mais moi j’avoue que ça m’intrigue.

L’histoire n’est pas vraiment finie, mais en gros c’est pas mal juste ça que tu vas trouver comme information sur ce gars-là. Bien sûr, il a fini par reprendre ses esprits au moment où il s’est rendu compte qu’il se dirigeait de par lui-même chez lui, auprès des siens. Alors il est… rétabli, si on veut. Mais, n’empêche que ce mec m’intrigue, et je vais essayez de m’informer plus sur ce passage…



Analyse d’un type no 2

Ce type vient de sortir d’une salle de cinéma. Sa copine était là (pour la première fois depuis 4 ou 5 semaines). Là, et maquillée. Autrement dit, jolie. Mais accompagnée de son ami (son premier vrai amour). Le type est mal à l’aise. En sortant de la salle, elle part avec son ami. Le type veut rester pour participer à la discussion qui suit les films projettes les lundis soirs. Il regarde alors sa copine partir au loin avec son ex. À l’intérieur, il est complètement bouleversé. Comme image, ya pas plus affreux…
Après la discussion, il sort prendre son autobus. Celui-ci ne passe que dans 30 minutes. Il finit sa cigarette, rentre se réchauffer. Puis… Figé là, il pense toujours à cette image. Accablé d’une musique de cirque dans sa tête, il fixe ses écouteurs et, nostalgique il fait jouer une musique triste. C’est pas les larmes, mais c’est dur pour lui. « C’est pas Tangerine, notre chanson. Ça, c’est la nôtre… » Si jamais j’écoute ça après notre rupture, pense-t-il, je vais en crever. Il n’aurait jamais cru cela possible, et pourtant…
Dans l’autobus, assis, il fait une playlist sur mesure, question de rester dans son mood. Il ferme les yeux. Ce type reste dans son monde un bon bout de temps. Disons cinq à dix minutes. Au bout desquelles il ouvre ses yeux et réalise que sa main droite est ouverte, bienveillante, mais froide d’un froid qui se réchauffe; sa main gauche, elle, est fermée en poing, comme si elle tentait de se réchauffer, sans réussir.

Le type s’analyse.
Vu que la main droite est sa principale, il suppose que sa forme ouverte et douce reflète l’impression qu’il veut laisser aux autres et à soi-même d’une personne aimante et sage. Sa main gauche représente plus son subconscient et ses envies les plus primales : son poing lui rappelle alors la soirée qu’il a passée avec sa copine, durant la fin de semaine. Une soirée de type romantique était prévue, mais elle était fatiguée. Dans le lit, durant un film qu’il avait choisi au club vidéo du coin, la copine se met à s’étendre du vicks sur le corps avec une lourdeur que le type ressent. Il décide de l’aider à lui en mettre, contrairement aux autres fois où ça l’emmerdait. « J’vais faire un bon move, pense-t-il encore, peut-être que j’vais l’avoir ma soirée romantique! » Échec. Après sa tentative, sa copine repose le pot sur sa table de chevet. Puis, elle commence à le faire rouler sur le côté. De plus en plus fort. Puis, elle le prend, le laisse tomber d’à peine un millimètre. Le laisse tomber d’à peine un millimètre. Le laisse tomber d’à peine cinq millimètre. Le laisse tomber d’environ un centimètre. Le type, épuisé, quitte la pièce. Sur le canapé du salon, il tente de penser à autre chose, de ne pas être miné par son agacement. Il entend quelque chose… Sa copine joue de plus en plus fort avec son pot. Avec une télévision qui joue à plein volume, il entend encore ce pot se fracasser contre la table de chevet. Complètement éreinté, il ferme les yeux avec force, serre les poings et vois une image qui le réveille : il avait imaginé avoir frappé à coups de poings sa copine, question de la raisonner.

Dans l’autobus, ce type garde son poing fermé et sa main ouverte. À son arrêt, il est troublé de défaire cet ordre momentané pour s’accrocher à un poteau et ouvrir la porte. Sa musique triste à souhait joue toujours. Il est rassuré en pensant à sa copine qui avait arrêté son jeu juste à temps. Mais il est toujours troublé à l’idée d’avoir imaginé la scène.

dimanche 26 octobre 2008

Hier encore...

Pensé le 25 août 2008, écrit sur papier le 1er sept (1ere partie), le 19 et 20 octobre (2e partie)

Hier Encore...
1ere partie (1er sept)
« Hier encore, il y a deux jours », j'en ai profité, pour mes 20 ans...
(25 août) J'ai pris mon vélo, et j'ai été me promener où j'aurais voulu revenir tout l'été... Bon, quelques places que je n'ai pas visitées, je n'y ai pas pensé sur le coup, j'aurais dû... La rue des Charmes (surtout), ainsi que le Lac-de-Mai et l'école Twin Oaks... Mais bon, il faisait tout de même bon de revoir les rues adjacentes de Sainte-Rose, comme la rue de Gènes, Matawa, la ferme Sainte-Thérèse, ainsi que (de l'autre bord de Montrougeau) Liverpool et la berge-des-Milles-Îles et revenir sur Marian! Je n'ai pas visité Our-Lady-Of-Peace, c'est vrai...
Pas grave! J'en ai eu pour mon cash!

(23 août) Deux jours auparavant (lundi--> samedi, 23!), Fanny (une amie de ma blonde) m'a accompagné au show hommage à Jean Leloup (le groupe se nommait "Les Jeunes Filles À Canon"*) qui était... fidèle aux chansons sur CD. Sans plus. Déjà que pour s'y rendre, c'était loin d'être évident! Et pourtant... Donc on arrivait là vers 21h30, à la station de métro Papineau, lorsqu'on a demandé l'aide d'une fille x qui nous a donné des indications tellement biaisées! Enfin. On s'est un brin perdus, mais on s'est jasé, passant devant un temple bouddhiste à quelques mètres du pont Jacques-Cartier. Donc, arrivés à bon port, j'ai eu l'heureux cadeau de deux bières (que j'ai bues relativement très vite). Le show était cool, j'ai bien aimé "Voyager". Il me fallu décider, par contre, si je revenais avec Fanny (en voiture) et seulement après la première heure (1ere partie), OU revenir par moi-même ves minuit, une heure, et en profiter un peu plus. Le malheur a voulu que, selon moi, je n'ai pas assez entendu de chansons de l'album "La vallée des réputations" (en fait il n'y a eu aucune de jouée en première partie), alors ça a fait "Fuck off, j'en ai assez vu, entendu". On est revenu en métro et en voiture (avec Cat Stevens) jusqu'à notre quartier général.

Mardi, 26 août 2008: Libération!
De quoi? Des gouttes! Ah, le mal infâââme des problèmes occulaires!
Depuis près d'un mois ou deux s'abattait sur moi une terrible infection à l'oeil droit (depuis un terrible accident de "R'garde Lacia: je pointe mon doigt dans l'oeil et je l'enfonce directement sur la pupille! Ouch!") et depuis un certain jeudi 21 août, l'infection passa subtilement (humm humm!) de "Chaque nuit, vers 2-3h am, ça me réveille dans d'atroces souffrances pendant environ une heure" à "si je lève ma paupière, l'air infecte encore plus mon oeil qui si je le laisse fermé, ce qui (dans le fond) fait tout aussi mal, et tout ça dans une souffrance 3 à 5 fois pire que la semaine passée." Il est à noter que j'avais aussi eu recourt à des gouttes bien ordinaires, qui n'ont fait qu'empirer les choses jusqu'au 21. Ces gouttes avaient été suggérées durant la dernière fin de semaine de juillet, lorsque je fis irruption à la polyclinique pour un problème d'ouïe (bouchons dans les deux oreilles). La semaine qui suivit cette visite, je passai la semaine au chalet de Claude avec mon père et mon frère, à me faire insérer de l'huile d'olives dans les oreilles, chaque soir...

Retour vers le futur.
J'avais quand même mal à l'oeil, le 26. Comme si je m'étais habitué à avoir des gouttes pour hydrater ma pupille... Mais bon, c'est pas comme si le monde trippait à me mettre ça, à toutes les 8 heures! Pour le reste de la journée, NoteNul souvenir, je crois avoir trop bu hier soir!Note
Ah oui! C'était mon premier cours de la session (cinéma américain, pour la 4e fois)! (Pour m'en souvenir, il a fallu penser "Mais pourquoi, di-able!, ai-je tant détesté le jour de ma fête?!?... C'était mon cours de doc...Ah.") Donc, mardi 26, après mon cours, vers 18h, j'avais rejoint ma copine au centre d'achat d'à côté, et donc j'avais décidé de coucher chez elle ce soir-là, question que le lendemain elle soit la première à me souhaiter bonne fête (c'est elle qui a insisté sur ce point, z'le zure!). Et puis bon, elle venait aussi d'acheter "L'étrange noël de Mr Jack" et je voulais le revoir!

MERCREDI 27 AOÛT 2008! 20 ANS, DÉJÀ! ... ouin, ok...
A fallu se lever tôt, question d'arriver pour 8h30 à la job de Lacia. À ce moment précis, le dernier repas dans mon estomac remontait au midi de la veille: deux hot-dogs. Remarque: quand je suis chez Lacia, rien ne me donne envie de manger... Rendu à sa job, j'ai acheté un jus d'orange, pensant ainsi remplacer un déjeuner. Rendu au cégep, j'attendais un vieil ami qui avait le même cours de documentaire. Lorsqu'il fit son apparition, ce fut cigarettes sur cigarettes... (tôt le matin, je buzz juste avec une indienne. Avec les siennes (Accord), c'est le buzz total, même avec l'estomac plein). La dernière fut fatale: malaise jusqu'à en être malade dans les toilettes (cabine fermée = criss de tbk, c bo, jprends le lavabo!!!!!!)... Ça commençait bien mon 1er cours de 2e année officielle de DEC en cinéma. Encore mieux: le prof commença en nous invitant à aller marcher à une manifestation, Sainte-Catherine, Montréal. Le but: faire réaliser à Harper que la coupe dans les subventions pour la culture, c'est nul, voyez? Bref, on finit tous au centre-ville à se balader au grand soleil. D'environ 11h du matin (sans avoir déjeuner) jusqu'à environ 13h30, nous essayâmes d'entendre le discours pro-arts du porte-parole, Vincent Gratton, et cie.

2e partie (19-20 oct)
On a finit par marcher un bon 2h et par se réunir au métro Berri St-Denis. Moment: une mère a passé un coup de fil à un téléphone public. C'est banal. Puis, elle s'est mise à pleurer. Sa fille demande à parler au téléphone, elle aussi déjà en train de pleurer. Ont-elles fuient un père trop authoritaire? Est-il en prison? Parce qu'il les volait/violait/battait?
Bref, je suis revenu chez moi chambranlant... Ma fête.
Mes 20 ans. En famille. A-t-on commandé une pizz, comme d'hab? Oui, je crois. Le cadeau? M'en souviens pu... c'était drabe pour sûr...

Après avoir décidé de continuer ce texte (oublié depuis plus d'un mois et demi), j'arrêtais pas de me demander: "Mais putain! Pourquoi c'était si nul?" Et la dernière ligne du paragraphe précédent, je l'ai écrite en sachant enfin la raison. Le cadeau, c'était un étui rose en plastique cheap pour le iPod de la famille. "Si tu l'aimes pas, y en avait un noir, en cuir, mais un peu plus cher" Vous blaguez? Fanx...
Jeudi soir, j'allai me plaindre à ma chum de fille, Mélissa. Elle aussi trouve que la vie est jaune plate et qu'elle vire au brun. Au St-Sulpice, bières et Smirnoff. Discutions interminables, toujours fluides, comme respirer de l'air pur pour l'intellect. Pas de "pourquoi ça te tente pas, ce soir?" Juste parler et apprécier son interlocuteur/trice. Là, j'avais ma fête.
On a deux vies drabes, et on aime le dire ensemble.
C'était le 28 août. Il y a un an, j'avais été voir The Prime Time of My Life, i.e. Daft Punk au centre bell. Le 30 août 2008, ç'allait être Jean Leloup. Voyage en autobus voyageur avec Lacia et sa cousine, Laura. Au départ, il nous manquait l'adresse de notre auberge. Ça partait bien. Une chance que mon père (ordi inclu) est venu juste avant que l'autobus n'arrive. Départ: 17h-18h. Arrivée: Québec City vers 21-22h. Je n'ai pas écouté de chansons du Wolf durant le voyage, en passant. J'en avais déjà assez écouter la semaine d'avant, question de connaître les textes. Je ne voulais pas devenir nostalgique avec tel ou tel autre titre et espérer à tort qu'il jouerait telle toune. Alors, je l'ai banni de mon mp3. L'avoir en live serait bien mieux. Pour l'auberge, qui était à deux pas de la gare (pourquoi a-t-on pris un taxi? qui ne connaissait pas la place?!?!?!?), elle était fermée. Joie. J'appelai à Laval pour demander "Paps, mams, où habite l'oncle Luc? C'est tout près, mais où?" Lacia m'a fait raccrocher avant d'avoir une réponse. Les interurbains. C'est cher. Finalement, après avoir marcher pour rien pendant longtemps, c'est ma tante Mimi qui nous a rejoint au moment où fîmes presque la folie de louer une chambre d'hotel luxueux (le Pure!). Elle envoya en renfort mon cousin qui revenait de voir un film du 400e avec son frère et un ami. Bref, 3+3 dans une echo. Laura fut "assise" par terre. On a couché chez cette famille de samaritains. Que de coussins et de matelas confortables nous eûmes! Que de rires poussai-je lorsque le plus vieux montrait ses vidéos de l'Alberta, d'où il était revenu depuis ce jour-même!
Lendemain: jour J. JL même. Déjeuner radieux. Discution sur mon premier cours de doc, à propos de la manif. Mimi est pas contente. Mimi dit "il a pas à vous obliger d'aller faire ça! C'est dégradant. C'est irrespectueux envers ses élèves. Mauvaise éducation! Des manifs, franchement! etc..." Dans la famille de ma mère, c'est elle ma tante préférée entre autres, car sa gentillesse est légendaire. Là, je la reconnaissais pas. Honnêtement. Puis, j'ai clarifier un point et tout c'est reglé. Ensuite, Mimi nous emmena en voiture jusqu'à la gare pour voir si on pouvait déposer nos énormes pack sacs qu'on ne voulait pas avoir au spectacle. Malchance, tous les casiers sont pleins. Mimi nous dépose à la case 2, l'hotel Pure. Plus de place. MAIS! Chez Normandin... dit le préposé. Il appelle, confirme une place libre, la réserve et nous appelle un taxi. Fanx. Bon service!
Devrais-je ajouter (de nouveau) que la veille, nous fîmes maints et maints détours en rond inutiles dans une marche de plus de deux heures au grand froid dans une ville quasi inconnue de nous trois? C'était chiant. Le dirai-je encore? Taxi 1, inutile; grande marche, inutile aussi; froid +perdus= chiant. Bref.
Normandin, racontais-je. Je payai visa. On dépose enfin notre stock pour la journée. Petite bouffe à la foire alimentaire d'à côté. Puis, douches. Plumes de jeune indien sur mon crâne. Ça ne marchait pas, alors Basta. Allez hop! Troisième taxi, direction Colisée Pepsi. Le type nous conduit à la mauvaise entrée. La preuve: je doute que Jean Leloup lui-même et son équipe se relaxent devant l'entrée principale. J'avais une preuve photographique que nous trois étions à moins de cinq mètres du principal intéressé (Encore une fois, Lacia m'a coupé la caméra "Yaime pas ça les fans, tu va le faire chier" "Ben voyons, y nous voit même pas! Juste avoir une preuve pour moi même crisse!"). Cette preuve est maintenant perdue à jamais dans un disque dur externe lessivé. Alors je récidive mon plan de retrouver les autres castellois, ces membres du fan club le plus précis sur un artiste quelconque. Je m'esquive à passer dernière le Wolf, mais aussitôt je ne me sens pas aussi désinvolte et j'abdique. "J'aurais tellement dû amenr ma guitare! J'aurais aimé faire de la poésie fucké avec lui! Rahhh!!" me disais-je, pendant que ma copine voulait de moins en moins rencontrer les autres "fans". Au loin, à l'horizon, bourrasque de vent très intense, orage en vue. Le wolf est nerveux, il n'aime pas les arénas, apprendrons-nous plus tard en septembre. Il voulait jouer dehors. Un Pow Wow pour réveiller les morts. "J'm'en crisse qui mouille". Bon, les Castellois. Je les trouve peu à peu. Sympas par moments, fendants tout le temps. Pour mes deux copines, trop snobs, c'est impossible à gérer. En fait, elles ne m'ont seulement dit "On va manger, Laura a faim" "Tu niAISE!!! Ça va bientôt commencer! La gang est ici! Ok bye, va te faire mouiller..." Elles partirent. "Mon amour... ton sweat shirt..." Trop tard. Trop loin. On boit des bières, SD (le fondateur du Castel) est condescendant. Sa blonde l'est moins, dieu merci. (Je l'ai d'ailleurs dans mes amis de face de livre. Joie.) Ils sont tous plus ou moins 30 ans. Ils sont une vingtaine. Sur des milliers de spectateurs d'environ 16-17 ans. La tempête dure depuis longtemps lorsque les deux filles reviennent trempées jusqu'à la moelle épinière. Ok, là on rentre. "Pas nous" disent les Cass. "Les 1eres parties, ça craint". Whatever. Après le 1er groupe, je les comprend. J'arrive en retard pour the stills, m'en fou. Leloup se fait attendre. Lorsqu'il arrive, c'est près d'une heure et demie de malaise. Les gens crient. Il réplique ainsi: "Wow. Shuttt UP! STOP Yell n talk ! Jompez donc, crisse." Old Lady Wolf et Jeune Indien ne sont pas sur la même longueur d'onde. Puis, il accepte qu'il a perdu, il doit jouer ses vieilles tounes, c'est apparement ce que les gens pensaient avoir, au début. Show incroyable, passages inoubliable (mixer le Paradis Perdu à une toune de scout comme Derrière les Grands Cocotiers, fallait le faire) et en tout 3h30 de matériel. (Bon, sans compter tous ses retours à Old Wolf pis jeune indien, ça donne environ 2h de stock). Mais c'était savoureux! On reprend un taxi. Moi je suis encore ambigüe à savoir, sur le coup, si j'ai aimé ou non. Par contre, j'ai détesté voir mes deux compagnes collées à leur siège, trop émue pour bouger pis groover comme le souhaitait leur idole. Pourtant, il leur avait bien dit clairement, dans le show: "Cessez de m'aimer BÊTEMENT! PRO-FI-TEZ-EN!!" À l'hotel, je prend le cell à Lacia et j'appelle Raksha, une castelloise que j'aurais adoré rencontrer (on jasait de plus en plus sur internet, avec une jolie complicité). On jase très longtemps, mais Lacia me coupe encore la ligne ("LES INTERURBAINS! JVAIS PAYER UNE FORTUNE!"soupira-t-elle silencieusement). Ce fût la dernière fois que je communiquai avec elle. J'en ai profité, Raksha aussi (elle a tout enregistré, comme deux autres. Sans compter l'équipe de tournage officielle de l'évènement). Lacia et Laura, n'en ont pas profité. Dommage. Ce fût un méchant party, "un spectacle haut en couleur"! Puis, vers une heure du matin, il fallu trouver sommeil, pour pouvoir être à la gare à 5 ou 6 heure. Au retour, dans l'autobus, proche de Laval, j'ai pris congé de ma copine qui prenais trop d'espace. À ma place, j'avais caché mon mp3 sandisk et mes turbos écouteurs à 9$ du dollorama. Je les y ai oubliés là et un type a dû les voler entre Laval et Montréal.
Ça a finit la semaine de mes 20 ans.
Voilà. C'est fait.

"Merci, bonsoir": la phrase qui a clos tous ses spectacles, celui-ci inclus, et que je n'ai pas entendue. À ce moment, Lacia me parlait, imaginez-vous. Comme des centaines de personnes qui rendirent Jean furieux. Shut up, c'est de l'anglais, mais tu le comprend pareil, me semble. Elle trouvait vraiment important de me dire à ce moment précis (Jean Leclerc chantait Tangerine, et a viré soudainement pour Strange is Now, un inédit plus que rare) que "c'est ça notre toune. C'est Tangerine!" " TA YEUUUUUUUUUUULLLLLLLEEE!!!! STRANGE IS NOW?!?! (je tourne la tete vers lacia) Hein? (merci bonsoir) NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNN!!!!!!!"

*L'astérisque vraiment en haut, j'me demande encore si ça vaut la peine de le justifier... C'est just pour dire que le groupe fait/a fait un spectacle d'adieu pour une grande partie de ses membres. ...Ah non!!! c'est les Fourmis intersidérales ça!! Aucun rapport, désolé...


mardi 14 octobre 2008

I Married The American Dream

C'est ce que j'ai remarqué pendant cette fin de semaine de l'Action de Grâce.
Lieu: Chalet
Qui: toute la belle famille
Pourquoi: Parce qu'on me l'a proposé, et que j'ai dit Oui.

D'abord, la famille modèle. Même si elle est reconstituée.
Tout le monde sourit, tout le monde s'envoie chier mais ya rien de sérieux. Tout le monde en rit. Les enfants sont beaux (mais se font constamment dire qu'ils sont laids, pour les taquiner), les parents sont amoureux et mariés (mais ne cessent de s'insulter; la preuve de l'amour réside dans la haine). Ils ont un chien. Mieux: ils ont deux chiens (Golden et Terrier) en plus de deux chats.
Ils parlent toujours. Surtout en termes techniques et monétaires.
"Ben là on veut acheter une maison intergénération (adultes, enfants, et grands parents dans la même cabane), mais on a regarder les prix pis ça monte dans les 100 facilement (100 000$)"
"J'travaillais de 10 à 8, mais ça trop pas rapport comme shift. Anyway, en plus j'suis rendue à 9 et 5 de l'heure, pis les nouveaux sont à 10. C'est tellement con! T'avais tu ben du monde chez vous (à ta job) aujourd'hui? Paske nous c'tait fou! Les clients sont vraiment cons..."
etc.etc.etc.

Ils parlent politique et s'entendent tous. Le père est un ex-délinquant et maintenant il a sa propre compagnie et vit aisément. Vive le père: il s'en est sorti, du trou noir, et maintenant il est un homme respectable. La mère s'occupe d'une garderie et ne se fait pas piler sur les pieds par les jacassements de parents incapables d'élever leurs propres enfants. Vive la mère: elle sait et applique ses droits d'humains, en tant que femme, aussi valables que celui d'un homme. La fille sort sans cesse avec des garçons qui la niaisent. Elle est jolie, dommage qu'elle n'attire que les cons. Les belles sortent avec les beaux, vive le rêve américain. L'autre fille du même âge a un appartement, dans le sous-sol de la mère de son père(elle a fuit le joug fasciste de sa belle-mère qui élève ces enfants de garderie chez elle). Elle a le même copain depuis 10 mois, mais n'ont même pas une vision commune de la vie. Elle s'emmerde au travail et est complexée par rapport à son poids. Elle s'est acheté un chat pour compenser le fait que sa famille reconstituée ne lui a jamais rien donné à elle. Le fils travaille, a sa voiture et travaille dorénavant avec son père. Tant mieux pour lui. Son chien est si important pour lui qu'il se l'est fait tatouer sur sa jambe. La petite dernière, la seule qui est issue de la famille reconstituée, est une douée. Elle joue du violon et du piano.
Pour moi, cette famille ne connaît pas la lourdeur d'un père autoritaire qui ne laisse pas place à l'opinion culturel et politique. Le silence qui pèse parce qu'un tel ose être irrévérentieux et snob à l'égare d'une personne égale à lui, d'un point de vue objectif, mais totalement inférieure, d'un point de vue subjectif.
Cette famille veut acheter un chalet où elle passe l'action de grâce, et discute de refaire la charpente, de reniveler le sol, et ainsi de suite.

On y parle avec raison et mécanisme. Moi je parle le langage du coeur. Je pense et j'imagine, alors qu'eux parlent et agissent. J'ai de la poésie dans la tête, mais eux pensent argent/temps. Lorsque le Meilleur des Mondes entre en collision avec
un habitant de la Réserve à Sauvages, le mélange est houleux, mais étrangement, c'est plus le sauvage qui est dégoûté par la "perfection". Un naufrage est essentiel pour permettre à celui-ci de découvrir une terre fraîche qui puise sa force dans la pensée lucide sans besoin de tout compliquer avec toute la paperasse.
La communication des émotions prime dans mon monde. Saurai-je trouver mon interlocuteur, sans toutefois renoncer à un certain "bonheur" corporel pour autant? Ou devrai-je abandonner ce "luxe" pour repartir à nouveau sur une grande route?

mercredi 8 octobre 2008

Le glitch qui déconcerte

S'agit-il de faire l'oeuvre la plus improbable, la moins bien construite, la plus incohérente,
ou plutôt de tenter de faire passer un message à travers le chaos autant visuel que sonore?

De ce que j'ai pu écrire à propos d'un certain essai vidéo (et non cinématographique), j'ai réalisé que j'ai une propention à dire et écrire n'importe quoi, juste de me laisser aller et écrire ce qui me passe par la tête. Est-ce une étude du subconscient? J'en doute. Plutôt une envie d'avoir l'air fucké alors que dans le fond, tout ce dont j'ai envie, c'est très simple. Du monde simple, mais capable de penser, capable de trouver le bonheur dans quelque chose qui ne prend pas un dictionnaire complet pour le décrire et l'expliquer. Une chose qui me trouble intimement, c'est quand je suis dans l'bus et que je fais du casting dans ma tête avec le monde que je vois... Avoir le guts, je m'ferais des cartes d'affaires et j'aborderais tout c'beau monde là. Pour que rôle, j'en ai aucune idée. Mais quand t'as une tête plaisante à regarder, c'est bien de le mettre en valeur.

Ceci dit, cet essai, je l'explique en de brefs mots et verbes.
1- Le type principal (X, mettons...tous mes perso principaux s'appellent x...) est assis sur un banc sur le bord de l'eau et on entend du grincement de radio sans poste fixe. Puis un grincement majeur très aigu se fait entendre avant qu'une musique très mélodieuse le remplace. " Jouissland Jouissland Jouissland ".
2- X est dans sa chambre, sombre, et débranche son téléphone avant de commencer à raconter sa journée dans les moindres détails. La scène finit lorsqu'il arrive pour dire "Maintenant je parle seul, je parle seul, je parle encore seul..."
3- X est dans sa toilette crasse (4pi par 3pi par 6pi). Il est assis sur la bol, et tiens sa guitare électrique sans corde. Il gratte un peu les fils de laine qui servent de cordes. On entend un ventilateur (le son est déformé). Tanné, il s'enferme dans la douche adjacente. La lumière s'éteind.
4- a)Sur son lit. Indic: la caméra utilisée pour l'essai doit filmer l'autre caméra (vers la télé, en face de X). Donc en gros: cam 2(branchée sur la télé), devant la télé, filme x, son panneau lcd vers x; cam 1 filme l'écran lcd de cam2 ainsi que la télé qui retransmet l'image de cette cam2. On voit donc X se filmer dans 2 écrans. X parle au téléphone avec quelqu'un: "Je suis pas à l'aise face au fait de me faire filmer. J'aurais préféré avoir un acteur à ma place... mais le gars que j'avais en tête répond pas... (Tu l'as appelé?) Non."
5- Intermède: Écris et crie (image noire avec X qui délire seul de façon incontrolable)
4-b)"Depuis que j'suis en couple, l'inspiration vient pu... Pu rien sort de ma tête, ni poèmes ni histoires ou scénarios... La routine c'est chiant... Pis surtout que jsuis célibataire, l'excuse du couple est vraiment nulle"
6-Médications sans ordonnance: Un type masqué (masque de plastique dur fluorescent recouvert de paint bleue foncée sauf pour les yeux qui luisent) marche d'un pas irrégulier dans un corridor. Il laisse tomber un flacon de pillz multicolores. Il s'effondre sur le sol.

à finir...

lundi 6 octobre 2008

À titre de nouveau né...

Je vous dis merde à tous et toutes.
Bientôt.
bientôt... j'aurai du stock pour vouz.

Contentez-vous des titres de l'album à venir:

1Salle d'attente (Space Techno Orgy Beta)
2dBranche-Moi
3Break Reality
4Atterissage Risqué
5 Place à la Diphtongue Grandiose du Beat Masta Funkhead et de ses Collègues
6Médicactions Sans Ordonnance
7Wilkommen (City)
8Over The Midnight Rain
9Radio / Vidéo
10Bye, bye, buhhyyee...
11£x£r¢i5£
12CODE BAR