vendredi 29 janvier 2010

Histoire d'enfance

Ceci n'est pas le meilleur texte que j'ai écrit, mais certaines raisons me poussent à le publier... et être un peu en paix avec moi-même. Le texte date du 14 février 2009


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Histoire d’enfance

Ce qui suit est un regroupement de lettres que j’ai écrites lorsque j’étais en camp scout. Les présentes datent déjà de plus de dix ans. Je les ai corrigées et clarifiées afin que la lecture soit plus cohérente.

« Auberge du Petit Bonheur, 10 janvier 1996,

Je sais qu’il est tard, et que je devrais être couché, mais je n’arrive pas à dormir. Le vent fait des rafales si fortes qu’il m’est impossible de rester calme… La tempête a d’ailleurs retardé notre arrivée pour midi, et on nous a tout jeté l’information par la tête. Malgré la température, on nous a fait sortir dehors pour aller à la cafétéria (je hais cette café, les couleurs, les gens qui sont là, les travaux forcés de vaisselles et c’est sans parler des ridicules pantoufles que je dois porter) et ensuite on a dû ressortir pour la messe à l’auberge. Les animateurs étaient épuisés, eux aussi, et ça n’a pas aidé pour garder le contrôle sur les autres gamins qui chialaient tout le temps. Il y a même eu Steven qui s’est mis à pleurer… J’ai essayé de le consoler, mais il voulait rester seul, alors je lui ai tout simplement dit que s’il avait besoin de parler j’étais là pour lui, pour l’écouter et parler avec lui. On dirait que tout le monde est déboussolé… J’essaie de me rassurer en me disant que Laurent aussi doit s’emmerder, mais aussitôt que je pense à lui, je me sens seul alors que lui doit être avec Étienne. Ils semblent bien s’entendre, comme moi et Patrick. Malheureusement Patrick n’est pas dans ma chambre, et quand on était à la cafétéria, Libellule nous a séparés parce qu’on parlait trop. Mais on essaie de rester ensemble le plus possible, pour l’instant. J’espère qu’on va se voir plus souvent, durant notre séjour ici. Oh oui j’allais oublier… Tantôt, on est sorti pour faire une partie de chasse aux trésors dans la neige! J’ai bien aimé ça, au moins. Même si je n’ai rien trouvé, je me suis bien amusé, surtout quand on a rassemblé les objets qu’on avait trouvés. Il y en avait quelques uns qui manquaient, mais avec cette neige, on est rentré plus tôt sans se soucier du reste. Ça devait être des pièces moins importantes.
Enfin, il doit être tard, environ huit heures, et je commence à avoir plus de difficulté à t’écrire, alors je vais aller me coucher… Dans la chambre, on est quatre et il y a Simon, le roux, qui n’arrête pas de parler de ses « fiouses ». Il me tombe vraiment sur les nerfs, mais je vais devoir l’endurer, j’imagine. Je t’aime, et papa aussi je t’aime!!! Si vous parlez à Laurent, dites-lui que je l’aime et qu’il me manque déjà!

Jean, xxxooo
Xxxoooxxxxxx »


« Auberge du Petit Bonheur, 11 janvier 1996,

Salut maman. J’vais pas super bien… Ces salauds! J’vais les tuer! On nous a réveillés à cinq heures du matin! Il y avait deux gars qui avaient mal agi pis ils se sont faire punir en faisant du piquetage, et on devait les aider, les maudits! C’est une des cuistots qui est rentré dans notre chambre avec un chaudron et une spatule, ou je sais pas quoi, qui a tapé dessus comme une folle. Heureusement, la tempête s’est arrêtée pendant la nuit, je crois. Il a fait très beau ce matin. Après notre marche dehors, on est rentré pour déjeuner, et assisté à une autre messe. Ça a duré à peine dix minutes parce qu’après, on devait faire de la raquette et du ski de fond. J’avais peur de me faire mal avec les grands skis, alors j’ai fait de la raquette. J’apprends à mieux connaître les copains dans ma chambre et dans mon groupe… Non en fait, ce sont les animateurs qui nous obligent à toujours rester dans notre même groupe, et moi j’ai pas envie de rester avec eux. Je me sens mal ici. Il n’y a personne comme Patrick avec qui je peux parler, comme je parle d’habitude. Ma chambre à la maison me manque… J’espère que tu n’as pas trop déplacé mon lit. J’aime bien quand je peux voir à travers ma fenêtre, quand les rideaux sont un peu ouverts et que la lumière de la nuit se répand sur mon mur. Ça crie toujours, ici… Le silence me manque, et quand on va dans le bois, le silence est différent, assez pour me faire plus peur qu’autre chose.
Ce midi, c’était moi qui devais rincer la vaisselle, et j’aime de moins en moins ça. On dirait que les autres font exprès pour mettre le plus de saletés possible. Si au moins j’avais eu des gants de caoutchouc… On est parti de la cafétéria avant même que mes doigts arrêtent d’être ratatinés. Et après avoir fait de la raquette, j’étais complètement gelé! Je suis rentré dans la chambre pour mettre une autre paire de chaussettes par-dessus les autres. Tes bas de laine piquent vraiment beaucoup, et ça me faisait un peu mal, mais c’est pas si grave. Quand je suis ressorti, les autres étaient en train de manger de la fondue au chocolat, comme on la fait chez nous! On m’a pas fait de place pour que je puisse en manger, alors je suis revenu dans ma chambre, en pleurant… C’est là que j’ai vraiment voulu revenir à la maison… Je suis tanné de supporter tout le monde qui semble s’amuser alors que moi, j’ai rien à faire d’autre qu’être triste de ne pas être au chaud, avec toi et papa. La folle avec sa guitare a encore joué Cum baya, ou je sais pas comment l’écrire. Quand les moniteurs voient que je chante pas, ils me poussent à le faire, et ça m’énerve. Personne ne s’est rendu compte que j’avais pleuré. Je pense que même si Pat avait été là, je lui aurais rien dit… Chez nous au moins, Mimine m’écoute, même si je sais qu’il ne me comprend pas. Il le sent, quand je me sens mal. Je m’ennuie terriblement de lui! Les filles ne veulent pas parler, les garçons me parlent de choses qui m’intéressent pas, et quand je trouve quelque chose à faire, seul dans mon coin, on m’empêche de rester seul et on m’intègre aussitôt. Les Scouts sont juste là pour me rendre triste… Je vais me coucher même si les autres sont encore en train de se changer avant de se brosser les dents. De ma fenêtre, je peux voir la Ceinture d’Orion. C’est la seule constellation que je remarque plus que les autres… Un jour, ça sera peut-être la Grande Ourse.

Jean, xxxoooooxxxxx »

« Auberge du Petit Bonheur, 12 janvier 1996,

Enfin, le dernier jour! J’ai tellement hâte de vous revoir! Ce matin, on a eu une messe qui était sans guitare, et ça m’a fait du bien. On devait lire, en cercle, chacun, un passage dans notre petit livret de messe. J’avais mal suivi, et quand c’était mon tour de lire, c’était si beau! Ça disait quelque chose comme Jésus qui ne se souciait pas qu’on croit ou non en lui et en Dieu, que lorsqu’on va mourir, ceux qui croient vont aller au paradis, et que ceux qui ne croient pas n’ont juste pas de vie après la mort. Pumba, le papa d’Amélie dans ma classe, m’a regardé bizarrement avant d’aller me voir et me montrer la bonne page à lire. Mais j’avais déjà lu mon passage, alors j’ai demandé qu’on passe à celui qui était à côté de moi. Après la cérémonie, il m’a pris à part des autres pour discuter avec moi, dans sa chambre. Au début, je croyais que c’était pour me punir ou me faire la morale, comme d’habitude. Il est bien, comme animateur… Mais comme personne, je crois que jamais je n’ai vu quelqu’un de si intelligent et sympathique. Il a commencé par me demander si j’avais compris ce que j’avais lu, plus tôt, ou disons plus si j’avais aimé ce passage. Au lieu de faire comme un autre adulte trop bête, et de me dire ce que j’aurais dû faire, ou ce que j’aurais dû dire à la place de tout ça… Non, lui voulait plus discuter sur la religion, ce que représentait ce texte, selon lui. Je lui ai dit que j’allais à l’église avec toi et papa et Laurent, dans mon quartier, mais que papa ne voulait plus aller là-bas parce que le prêtre raconte toutes sortes de choses qui ne sont pas pertinentes, et qui ne l’émouvaient pas, avec tous ces chants d’amour complètement vides de sens. Il m’a ensuite demandé qu’est-ce que j’en pensais, moi, de ce genre de messe. Alors, j’ai répondu que ça ne me faisait pas grand-chose, sinon de la tristesse pour mon père qui devient irrité devant ce prêtre. Moi, je trouve qu’il veut juste être gentil, et qu’il n’y a aucun mal à vouloir être ainsi. Alors, il s’est mis à me parler de sa fille, et de la petite sœur qu’elle venait d’avoir, le mois dernier. C’est sa plus grande fierté, je crois. Il avait les yeux tout pétillants! Si tu l’avais vu comme moi je l’ai vu… Son visage s’est baissé, et il a versé une larme. Il m’a avoué que cette histoire de mort, il la vivait dans sa tête tous les jours depuis que ses filles sont nées. C’est pour ça qu’il ne les a pas fait baptiser. Je ne savais pas qu’on pouvait rentrer dans les Scouts sans être baptisé, ou sans propager « la Bonne Nouvelle » à toute sa famille. Il a ri en silence, en me faisant part de sa vision de la chose : lorsque ses enfants seront plus grands, s’ils croient, ils décideront par eux-mêmes s’ils veulent se faire baptiser ou non. Et que de nos jours, les gens semblent mal comprendre le Catholicisme… Ce n’est pas que faire les saints sacrements, et aller à l’église tous les dimanches, ou ne faire l’amour que pour avoir le plus d’enfants possible. C’est d’abord le message d’amour de Jésus, l’acceptation et le respect des autres, toujours prêt à aider ceux qui se sentent plus démunis. Quand il m’a dit ça, je ne voulais même plus quitter la chambre et je voulais l’entendre parler pendant des heures et des heures. Il était rendu à peu près midi quand il m’a dit qu’on aurait dû être avec les autres depuis plusieurs minutes déjà. Alors je l’ai suivi jusqu’à la cafétéria où il m’a laissé pour s’asseoir à sa table avec les autres animateurs. Je me suis mis à penser à tout ce qu’on avait dit et j’avais très hâte de lui reparler. Je l’ai vu ensuite fumer dehors et j’ai eu envie de le suivre, mais comme il fait plutôt froid, ces jours-ci, j’ai laissé tomber. Il est revenu en soirée, juste à temps pour les chants, mais j’ai mal mangé, au souper, et mon ventre me faisait mal, alors j’avais moins envie de lui parler… Quand je suis arrivé à mon lit, j’ai vu un livre sur mon oreiller. « L’Attrape-Cœurs ». Ça a l’air long, mais bon! »

« 13 janvier 1996,

Je suis dans l’autobus en train d’écrire cette lettre. Les autres gars n’arrêtent pas de parler et ça devient de plus en plus difficile à me concentrer… Pour ce qui est du livre, j’ai commencé hier soir. La moitié des mots me semblait bizarre, mais je pense que je comprends ce que ça veut dire, en gros. J’ai lu quatre chapitres. J’ai bien aimé quand le gars parle de son frère qui est mort et qui avait un gant de baseball, avec des poèmes écrits dessus. Je sais que c’est Pumba qui m’a laissé ce livre, hier. Pourquoi, je sais pas, mais c’est pas grave. Je sais qu’il n’a pas fait ça pour rien.
J’espère juste le revoir bientôt, pour lui dire merci, au moins.

Je sais même pas à qui j’écrit la lettre… Ça pourrait être pour n’importe qui. Et si c’était Dieu qui allait me répondre?


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La belle Libelule... ahh... ///////Moi et mon frère...

jeudi 28 janvier 2010

1er janvier 1919 - 27 janvier 2010

Mercredi dernier, l'auteur Jerome David Salinger est décédé à l'âge de 91 ans, chez lui à Cornish, New Hampshire.
Observons une minute de silence pour cet homme qui a touché l'âme de milliers de personnes.


Merci du fond du coeur, monsieur S.

-Jean Derome
28 janvier 2010

dimanche 17 janvier 2010

Bilan part two

Ce post sera probablement le plus long. Vous n'êtes pas pas obligé de tout lire, comme tous les autres posts que j'ai publiés. Seulement, à mon sens, c'est le plus important, car le plus définitif dans ma vie. Il s'ait de ma croissance au plan social et au plan intellectuel et culturel.

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2004 (suite):
L'été est fini, c'est le temps de finir ce cycle, et boucler la boucle avec Brébeuf. Au moins, j'ai de la musique pour passer le temps: Toxicity, Lest We Forget et Chuck m'aident à passer les midis dans l'char du père... Et les filles sont ce qu'elles sont: attirantes, mais gourdes. Fallait pas s'attendre à plus. Sinon, la prof du cours spécialisé le mercredi soir, ELLE, elle est canon... Bon sang... Mylène, je ne t'oublierai pas. Les cours commencent sur une note étrange: d'abord notre prof d'économie, la très bandante française Geneviève Perrault, part aussitôt que les cours débutent à cause de son congé de maternité. Nous sommes maintenant livrés à FX Pannacio, un remplaçant trippant, mais qui n'a malheureusement aucun respect de la part de la classe. Et puis le prof d'histoire, M. Champagne, c'est un vrai gag... Étrangement, il est sympa (c'est un chic type! don't get me wrong!) mais il me tappe sur les nerfs! Il fout du monde en dehors de la classe, puis les fait rentrer pour leur faire de fausses peurs.... Ses sautes d'humeurs, j'en parle pas non plus.
Côté culturel, beaucoup de théâtre en novembre: les Jumeaux Vénitiens (une sorte de Comedia franco-italiennes...pas trop compris), Le Procès de Kafka, Ubu sur table (Ubu Roi personnifié par des objets! vraiment marrant!) et "Bienvenue à Malbourg", une pièce montée par les étudiants de théâtre à Brébeuf (plutôt un ramassis de plusieurs pièces déja existantes...). Juste avant cette pièce d'ailleurs, jme tappe un classique du cinéma muet: Nosferatu. Franchement pour 22$, ça en vaut la peine! Mais je réécouterais pas 20 fois en ligne par contre...

La différence avec les autres années? Le caméléon n'est plus. Et c'est étrange... Les gens m'adressent la parole, et j'regarde derrière pour voir à qui ils parlent. Et puis ya mon ami du primaire, Jérémi, que je vois pour la première fois en 5 ans, je crois...

Avant que j'oublie. En quelque part dans le mois d'octobre, je suis tombé sur l'agenda d'une fille... Toutes ses informations personnelles étaient dedans... J'avais son compte du réseau du college, le numéro de téléphone de plusieurs de ses amies, etc... Si seulement j'avais gardé ça pour moi et ne rien foutre... j'aurais pas été dans le merdier qui m'attend au début de l'année suivante.

2005:
Le 21 janvier 2005, phase définitive qui sépare tout en deux. Les messages que j'avais envoyés à cette fille, sous le pseudonyme de Kurt Dagenais, me sont finalement revenus en plein visage. Un avertissement tellement brutal de la part de son ami (à l'habitude, c'est le bouffon de la classe, le ptit rigolo!), ça m'a complètement détruit... Avoir une menace de mort... c'était peut-être bien ce que je méritais pour tous ces affreux messages. Quoiqu'il en soit, j'ai joué la carte du petit perdant braillard, et tout le monde sait qu'on ne tappe pas sur les braillards. Ceci dit, j'ai vraiment choppé la peur de ma vie. J'ai détruit tout ce que j'avais de Sarah, puis tout ce qui concernait Kurt, à vouloir le tuer, à vouloir me tuer. Le type qui m'a fait la menace, ce ptit gringalet, et ses 2-3 amis qui voulaient me tabasser, ben maintenant, ils sont autour de moi à essayer dme dire "Mais non, fais pas cette tête là." "T'inquiète pas, elle t'as pardonné." Et moi de fondre en sanglots, mélangé entre le fakeux qui veut éviter la baston, et la réelle chienne qui me fait un énorme tas dans mes bobettes. À partir du 21 janvier 2005, Kurt Dagenais l'alter ego gothique n'est plus, Jean Derome va être le gars normal qui cause aucun trouble.
Et puis, je suis convoqué par la psy ou le directeur... Devant le dirlo, ya mon père. Oh shit. "Jean, on te permet de réaliser ton souhait le plus cher depuis 3-4 ans: voir un psychiatre qui sait comment te parler, pas comme une imbécile de psychologue de pacotille de cégep." Il y aura tout d’abord les épreuves élevantes, Il y aura les tempêtes, les mers d’huile... Oui tout ça. Le psychiatre, c'était tout un ras de marée... Enfin quelqu'un qui me démoli, qui ose, qui ne répete pas c'que jdis pour que je me sente-don-bien-dans-mon-dedans.
Pour la mère, ce passage chez l'hosto des dingues, c'est une toute autre chose. Moi j'attendais ça depuis longtemps, elle c'était la panique... Enfin... Et ya aussi ce disque final de Blink 182 qui tourne en boucle et qui me déprime quand je pense au miteux 2 et demi de mon frère et de sa copine...

Et puis, c'est le début d'un nouveau texte: Kurt, le "héros" de mon dernier récit, se fait renversé par une voiture, et c'est très bien ainsi, et là son ancien ami veut faire des recherches sur le coupable et etc etc, il est pas sûr, avec sa copine ça va plus ou moins, etc etc.

Fin de mars, je pars à Québec avec ma mère, en bus voyageur. Pendant ce voyage, j'ai pris connaissance de ma dépendance à ce qui a entre mes deux jambes. De Québec, on est allé à Montmagny, puis retour à Québec pour revenir à Montréal, le jour même du déménagement de Laurent et Cynthia... le retour était génial mais arrivés à Montréal, on a attendu près d'une heure ou deux avant que le père ne revienne de l'appart... Et parlons en de cet appartement. C'est là que mon amour réel de la musique a commencé, je crois. Avec le premier cd mix que j'ai fait chez eux, je débordais d'enthousiasme! Comme si tous les univers culminaient en un point, et que j'en était le maître! Bref, la musique que j'aime, je la mets toute dans un tas et puis voilà.

Le bal des finissants. La réelle histoire. La recherche du costard, que je porte toujours en 2010; la quête pour trouver l'accompagnatrice (l'engueulade solide avec une connaissance d'un pseudo ami parce qu'elle fume le pot); et la soirée finale. ...Non... avant sa ya eu le Gala, où je suis allé accompagné de la blonde à mon frère... Dire que j'ai raté mon appel pour chercher mon diplôme devant tout le monde parce que j'étais parti avec elle lui trouver de la bouffe dans une machine distributrice... quelle honte... Au bal, je suis seul, à une table avec des gens bien. Mais la musique est nulle et les prix sont évidemment remis aux plus hots de la promotion. Au moment où la soirée se termine à l'Hôtel Windsor, rue Peel, je descends aux toilettes et ya Mathieu Barbacki, mon meilleur chum de tout le secondaire, et sa compagnie qui sortent le champagne et autres alcools. Tonight's the night. Je sors, je bois une ptite shot avec Arnaud devant l'hôtel, et puis on entre dans les autobus. Direction Ste-Agathe. Notre bus se perd 2-3-4 fois de chemin en pleine forêt, et ya Justin qui pisse dans une bouteille qu'il jette par la fenêtre qui atteri sur le par-brise du bus suivant... Ce qui joue dans mon walkman sony à cassette, c'est Speed of Sound. Nous sommes arrivés. Enfin. Il est bientôt 3h du matin, et il ya de la brume sur la rivière. On prend une chambre à 4-5 lits avec Roland, Maxime, Vincent, et LPGL. Le shack passe dla musique d'enfer sur laquelle les filles se déhanchent sur le rythme de 1-2-step de Ciara. Plus loin, ya Ionut qui se jettent dans les flammes du feu de joie avant de se replonger dans la rivière. Je marche un peu, croise Arnaud qui me fait fumer du pot dans sa pipe, j'utilise tout mes coupons de bière, mais elle rentre mal et je jette le reste de mon verre un peu partout. De retour au shack, j'essaie de danser un peu, je jase avec Alexandra Jones (wtf?), jme fais des illusions, je m'assois... et là... ya cette Taline sur qui j'avais un oeil qui s'assoit sur Roland, et lui avale les amydales, sous le regard de tout l'monde... Dont ask me how, je le raccompagne ensuite à notre chambre, et il baraguine qu'il ne voulait pas d'elle. Je jase avec Drouin-Picaro... Et puis la nouvelle arrive: Mathieu Barbacki ne va vraiment pas bien. Il est dans sa chambre où il a des convultions... Paraît qu'il a bu un 40 onces de vodka avec son ami qui est encore dans les bois... L'ambulance finit par arriver vers 6h je crois... 6-7h. Je n'ai meme pas vu le soleil se lever... Mais j'ai vu mon meilleur ami partir en ambulance... On demandait une personne qui le connaissait bien, parce que son adresse avait été égarée, comme celle de tous les autres étudiants, jusqu'alors conservée dans un registre des étudiants... Je m'en veut toujours de ne pas l'avoir accompagné...

2005 est aussi mon été au cours duquel j'ai le plus voyagé. Avec mon fidèle assistant (mon lecteur cd et le nouveau mix que je venais de produire, à ce moment là), il y a d'abord eu Cap Rouge pour la fête des Poirier, pour se diriger à Québec avec Luc, où j'ai filmé plusieurs petits trucs pendant qu'on marchait sur la terrasse Dufferin, et on fini avec le voyage au Saguenay pour se rendre au chalet de Jocelyn, le frère de ma mère, où nous passons toute une semaine... seuls... Au début, je prends des images panoramiques avec la caméra. Puis je lis le dernier livre d'Easton Ellis. Et puis, ya ce soir-là, où mon cousin Sylvain m'a donné une ride dans son pickup, avec la cassette de The Wall... Wow. On s'en va aussi voir les cousins de ma mère, un peu plus loin.
Pour finir avec la sauce voyage, à la fin de l'été, j'ai fini par rencontrer Karianne à un spectacle hommage à sa nation (Franco-Ontariens), et ce fût de loin le meilleur soir de ma vie à ce moment-là. De parler avec elle, niaiser avec ses amies etc ... wow...
On fini l'été avec mon expédition en vélo fatale qui me coûte un minuscule os brisé dans la main et un plâtre jusqu'à la mi-août, précédée d'une atelle que je porte fièrement le jour où je vais aux tam-tams du Mont-Royal avec la fille de 15 ans de mon cousin qui arrive de France.

Cet été aura été magnifique, pour plusieurs raisons... Entre autres, la découverte de Twin Oaks, en marchant un peu partout dans mon quartier, où j'y ai trouvé une certaine illumination... bref.

Et maintenant place au cégep. Ma ville. Une nouvelle vie. Enfin je peux être qui je veux. Personne ne connaît ma réputation de caméléon du secondaire, non monsieur je ne serai plus cette personne, je serai fame et hip! Et ça marche! Premier cours de création, la première personne qui me parle: "Salut moi c'est Caro!" ...ahhh, de doux moments, lecteur. Et puis, j'ai connu Simz, et Maude, Pierre-Luc, Tracy, et toute la bande. Vraiment, je m'entourrais de gens formidables. Cette journée du mardi 18 octobre 2005 où j'ai tourné à l'improviste une scène adaptée de Glamorama avec Simz et Caro au local étudiant, cette journée du vendredi 21 octobre où on a tournée à Repentigny pour le tp2 de Caro d'où on partait pour aller au Festival du Nouveau Cinéma, pour se perdre à Berri et se retrouver à l'Ex-Centris où Ryan Larkin présentait l'animation que Chris Landreth avait fait avec lui... ah mes amis, comme cette soirée m'est chère à mon coeur.
Jusqu'à la fin de la session, on a pas arreté de déconner, c'tait cool. À la projection de nos tp2, j'suis sorti du studio avec René et Simz en disant: "On est des brutes. Non, vraiment, on est les meilleurs."
And that was only 2005... attendez de voir le reste.

2006: cigarettes et Doors, poésie, départ du cégep.
2007: électro mania et première job, Lexi, retour au cégep.
2008: Première copine, Interco à Rouyn, Pow Wow, les documentaires.
2009: fin de DEC, film à la Denys Arcand, l'université, la bédé.

mardi 12 janvier 2010

34h7k - le temps s'effiloche constamment (mardi 12 janv. 2010)

Mon deuxième cahier de dessins est enfin fini. J'vais pouvoir passer à un autre volet, et vous prouver une nouvelle fois que j'ai pu d'idée, et ce depuis le volet 2 =)

Voici donc: "La Mort d'un Naufragé, Volet 6: Maître de Soi":


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Volet 1: "La Mort d'un Naufragé - Expliqué aux Tous Petits",
le volet 2: "Les Fantômes et la Survie", le volet 3: "Retour à Neverland", le volet 4: "Le Tournage", et le volet 5: "Insomnie/Amnésie".


À bientôt, sur vidéo, probablement =)

Jean Gouin.
12 janvier 2010, 15h30

samedi 9 janvier 2010

Fuir (samedi 9 janvier 2010)

Je ne sais pas vivre. Être établi. Être bien, et rester bien.
Il faut toujours quitter, partir dans la noirceur.
Prendre son coat, pis crisser son camp juste avant que le party lève pour vrai.

Je gâche toujours mes chances. Je ruine ma vie.
Je suis trop mal? Je pars.
Je suis trop bien? Je fuis.
Je sais plus trop où j'en suis.

"Live fast, die young"
"Forever Young. Pepsi Diet"

"Mais je préfère toujours recommencer...
Faut-il tellement aimer pleurer..." -J. L.

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Dead Machina, samedi 9 janvier 2010, 19h55