Affichage des articles dont le libellé est naufragé. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est naufragé. Afficher tous les articles

mercredi 15 janvier 2014

samedi 17 septembre 2011

17 sept - Guerre

Entre moi En me torturant. Une chanson pour me punir. Pour un bonheur mille malheurs, disait le clerc. Je n'ai pas droit au sentiment, qu'au ressentiment. Tout pourrait aller pour le mieux, je préfère le pire. Le temps avance, s'arrête recule à une vitesse exponentielle. Heureux pour un café à verser des gouttes sur la napkin maltraitée.

Avec un ami dans un Tim, dans un appartement, devant des inconnus. À m'ouvrir comme je l'ai fait, être surpris devant l'écoute, agréable, puis je me relis... God que je suis prétentieux, je suis si important, à pontifier, mes histoires, Pourquoi je suis moi. Je suis guerre.

Entre éthique et morale, guerre à moi-même de m'avoir trop menti, de m'être trop écouté parler. Wolf contre Napalme, dans mon cœur, dans ma tête.

Refuser de voir des groupes pour voir des gens seuls, pour me retrouver. Peur de m'amuser, de m'assumer. Un autre texte sans aucun sens, que je vais regretter.
---


Sérieux, folks. Bientôt, je vais devoir renommer ce blog "Cabinet du cinglé naufragé". Ou "Dysthymie". Donnez-moi des numéros de bons docs de la cervelle. Ça va pas, là.

vendredi 10 juin 2011

10 juin - Not Dead Yet

Il m'en faudra toutefois peu pour prendre la Faucheuse par la main, doigts croisant phalanges. Non pas par désir de fuir, comme peut le faire si bien mon alter ego (le Naufragé sans nom), mais par épuisement du mental, du manque de contact physique et humain.

Tout ce que je regarde ne sont que lignes, mots et images s'interposant chacun leur tour. Rien n'est plus réel, ni même les douces couleurs olfactives qui habitent ma peau. Tout est orchestré pas nul autre que moi. Mes bonheurs, aussi futiles qu'ils soient, tout comme mes malheurs les plus profonds, ça ne repose que sur mes choix.

Un 200e post, qu'est-ce que ça va changer? Plus tard, en revenant sur ce page, je nierai ce négativisme, mais pour l'instant, j'ai besoin de sortir ces trucs de ma tête, les écraser sur clavier, les imprimer au papier carbone sur le web. J'ai envie de faire la fête, de finir mon roman, de sentir le pouls d'une copine sur ma main, de vibrer au son de sa voix, de fondre sous son regard, et de savoir que ce n'est pas que pour un soir.

Je ne regrette pas la vie de couple et ses nombreuses querelles, mais tout de même, quelle joie m'envahirait si je pouvais vivre une nouvelle aventure! Hélas, je me réfugie derrière le Naufragé, grugé par le remord et le dégoût juste après avoir goûté au bonheur le plus pur. Parce que c'est moins difficile que d'essayer dans la vraie vie, parce que je peux m'échapper quand tout dérape et que personne ne me le reprochera.
Et puis, personne ne m'aimera à nouveau, pas assez pour me supporter sur une base quotidienne. Autant mieux imaginer le bonheur à deux que de vivre sans arrêt dans la triste solitude.

Si seulement j'avais fait une scène d'amour dans mon film, plutôt qu'une reconstitution de rupture... Mais non. Je reste dans mon apitoiement et m'obstine à ne pas vivre le plus petit des moments joyeux.

I'm not dead yet, mais calisse que ça en a tout l'air...
Ahhhh... une fois ton roman terminé, mon vieux, tu vas tellement rigoler, le nez plongé dans les seins de la première venue!


(yh rght)
---

DeadMachina
23h45, vendredi 10 juin 2011
bonne fête, mom.

samedi 12 février 2011

12 fév - Blue / Le Naufragé brûle tout

I hate what you made of me.

La luminosité est réduite, sur l'écran. On met la musique du mood. Bullet Boy et Danny, ça fitte. J'ai l'estomac noué, la bouffe n'a pas passé. Ya des trucs qui virent au beurre depuis quelques jours, si c'est pas des mois. Des trucs qui ne sont plus trop clair. C'est probablement ma peur d'avancer. Toujours étendu de tout mon long sur le sofa, l'énergie diminue de jour en jour. Je ne sors plus que pour déneiger. C'est le premier hiver où c'est la seule activité qui semble me faire du bien.
Des cicatrices envahissent lentement mon corps. Elles ne grattent pas, ne dérangent pas. Elles sont juste de plus en plus présentes. Quand ce n'est pas pour fumer, mes doigts arrachent un à un les poils à portée de main. N'importe où. De toute façon, il n'y aura personne d'autre pour voir ce corps se détériorer. Who gives a godamn shit anyway. C'est peut-être juste parce que j'ai peur de socialiser.

C'est peut-être aussi parce que tout le monde travaille toute la semaine, tout le monde a des cours tout le temps, où c'est peut-être juste une hospitalisation. T'as raison. Les seules personnes que je ne veux pas voir sont celles qui sont là pour moi, en tout temps. Et celles que je voudrais voir... c'est juste moi qui n'a pas les couilles de le dire.

Sur le ventre, des petits points rouges. Rien de grave. Juste une infection mineure, peut-être. Je gratte juste pour savoir s'il y aura des réactions. Mais non. Rien. J'ai beau gratter, gratter, Gratter, GRATTER l'esti de bobo! ... rien ne se passe. Les muscles aux deux extrémités de ma bouche pendent. À force de manger ma colère, ça va creuser des babines de saint-Bernard.

Et je ne suis pas assez laid pour être pris en pitié, pas assez avantagé cependant par les conditions de la vie sociale pour être pris en compte, sérieusement. Et quand j'entends les histoires sordides de motel, j'ai envie de m'enfermer dans le placard et fermer la lumière. "Il ne manquerait plus qu'il la paie pour ses services", je me mets à penser, imaginer la scène. Il suffit d'un souffle mal placé et les larmes se transforment en toux, proche de l'étouffement complet. Mais non, la job n'est jamais finie...

La roue continue à tourner. Toute la journée à penser. Penser au lieu d'agir, parce que la force n'y est plus. À travers la fenêtre, le soleil réfléchit sur la neige fraîche, puis disparait tout aussi rapidement qu'il est arrivé. Le temps de sortir le kodak, la luminosité est déjà diminuée sur le screen.

Collectionner des kilobytes de données revient à conserver 20 ans de timbres; personne n'a envie de telles personnes, et ça nous garde dans un cercle vicieux. Plus l'envie de sortir est réprimée, plus on collectionne, et plus on collectionne sans trop se faire rejeter, moins on a besoin ou envie de sortir. Alors on finit sa vie à ne plus vouloir du monde extérieur qui ne fait que réprimer, ou pire, ignorer nos besoins.

Le Naufragé tombe d'île en île, cherchant une compagne pour lui montrer sa plage paradisiaque qu'il a construite pendant des années. Mais tout ce que ses compagnons de voyages ont retenu de lui, ce ne sont que ses colères. Ses carnets de récits ont été refusés par mille lecteurs avant d'accepter son sort: "très bien... qu'il en soit ainsi... je resterai sur mon île, seul........... Et que personne n'en profite. Je brûlerai le quai, les structures de la villa et tous les meubles, photos et récits. On ne se souci que de mes pètages de plomb, eh ben voici la totale. Sans laisser aucune trace, aucune raison. Tout ce qui semblait alors gravé dans le béton et libre à tous, tout cela ne sera désormais plus disponible. Je ne laisserai pas à ces vautours opportunistes le bonheur de dire "Après avoir lu tel texte, j'ai compris pourquoi". Basta. Vous n'aviez qu'à vous réveiller avant."
Il sort le violon de son étui, commence deux trois gammes, puis le repose. Le bidon d'essence coule lentement dans les entrailles de l'instrument qui servira de torche incendiaire. Étape par étape, les flammes prendront l'avantage. Le livre d'or. Les portefolios. Les disques.
Lentement, la torche s'avance vers la radio. Il l'allume une dernière fois avant d'y vider le reste du bidon.

lundi 21 juin 2010

Ces jours-là

On a tous le droit de sourire ou de pleurer. Aujourd'hui est un jour d'absence, tout comme samedi était une journée qui annonçait l'absence. Le départ d'une personne ou d'un rêve, est-ce la même chose? D'un côté comme de l'autre, un vide se crée en nous. Reste à savoir si c'est la dernière fois que l'on voit cette personne qui part.

"J'aiiiii tant aimé... Virginie! Je suis un homme fini! Tout est fini, tout est fini!" On va parler de Virginie, cette charmante jeune femme que je n'ai jamais eu le temps d'aimer. Dédale avait pourtant averti son fils de ne pas trop s'approcher du soleil... The Devil Is In The Detail, comme le dit le dicton: plus on s'approche, plus nos plumes fondent rapidement et la chute est inévitable. Il n'y a et n'y aura jamais aucun roi soleil... Enfin, heureusement, Icare est tombé dans la mer plutôt que de s'effondrer sur un pavé de béton. La tronche qu'il aurait eu, oh là là... La mer, eau purificatrice, douce et dure à la fois.
"La mer me ressemble
Puisqu’elle a ses colères
Ses abîmes insondés
Où elle cache son or
Et ses amants noyés
On la croit fragile
Quand elle vient se briser
Aux grands rochers têtus
Des falaises immobiles
Dont elle use le pied."

Et encore là, je me demande: le mieux est-il de savoir que c'est la dernière fois que je croise son chemin, ou d'espérer quand même rester en contact? J'aimerais dire que je serais prêt à tout pour l'effacer de ma mémoire plutôt que d'espérer dans le vide. J'aimerais jeter cette minuscule fleur, oublier son regard absent, sa voix et son odeur. Je foutrais la bobine de mon film au feu, aussitôt le montage fini, et enfin passer à autre chose. Ne plus jamais penser à l'actrice française.
Tout revient à dire que le meilleur est à venir... Why do we fall, master Bruce? So we might learn to pick ourselves up.

Et pour ce qui est du paternel qui rejoint ses souvenirs lointains, de l'autre côté de l'océan... Encore là, je repense à mon texte "Séjour" que j'ai glissé dans son sac de voyage à son insu... Comme j'aimerais que ce texte ne se réalise pas...

Le vide me rempli. Étrange. J'aurais préféré rester stupide et me contenter d'observer le gazon pousser, j'pense. L'autre disait que l'amour est sans pitié. Ouin. C'est le bonheur. "Le ciel bleu et le chant des paqueretteeeees! La lalalalaaaa!" :D

Salut, les disciples. J'vous laisse une toune qui fitte, tsééé: I Shot The Sherrif Called Stephanie

ps. de meme: j'envoie chier d'abord les interprètes suivants: Lionel Ritchie et Diana Ross, ainsi que Dieu pour s'être ouvertement foutu de ma gueule, quand leur toune a joué pendant que j'étais seul avec Virginie dans son char, à 3h du matin, sur le chemin du retour. Vraiment, c'tait un crisse de coup bas. Thanks for nothing.

vendredi 11 juin 2010

Une Actrice Française

Une Actrice Française (ou La Naufragée)

1) Plan d'une maison dans laquelle on voit Charlotte, une belle jeune fille aux cheveux bruns, répète une scène de théâtre. À chaque faux pas (elle rit, décroche, désespère, etc.), le plan coupe et revient au début de sa scène. Maximum 5 fois. Ambiance de banlieue.

2) Salle de répétition, au cégep. Charlotte, observant les autres comédiens et comédiennes jouer, se tourne vers le metteur en scène et lui demande à parler en privé, à l'écart du groupe. Elle lui dit: "J'ai de la misère avec cette partie-là (elle lui montre le texte)... Ça fait trop fake... Trop forcé, comme accent." Il répond vaguement, toujours en regardant les autres au loin: "Prends pas ça trop au sérieux, c'est très bien ce que tu fais. Fais les exercices pis tout va bien aller." Plan de Charlotte déçue. Elle s'assied et continue de regarder le reste de la troupe avant de se replonger dans son texte, lisant à elle-même une ligne.

3) Chambre de Charlotte. Sur son lit, elle fume une cigarette en écoutant de la musique folk. Elle surligne ses lignes dans le script. Après une longue bouffée, elle fixe le texte pendant un moment et finit par le ranger/jeter en bas du lit. Elle ferme la stéréo et allume la télévision. 30 secondes plus tard, elle la ferme, prend son paquet de cigarettes... Vide. "...Ok, dép."

4) Charlotte marche dans la rue lorsqu'elle reçoit l'appel d'une amie. Elle répond avec un sourire. Son amie lui propose de sortir prendre un verre en ville, mais elle ne peut pas. "Chu en pleine fin de session, avec la répète pis la job... ça suck la marde, j'sais ben... Ok, bye." Elle ferme son cellulaire et s'arrête, étourdie. Assise sur le trottoir, elle pose la tête dans ses mains, le corps penché. Une voiture passe, elle relève rapidement la tête, essuie ses yeux, puis se relève.

5) Dans un petit local, Charlotte et 3-4 personnes écoutent Mike qui joue de la guitare. Il essaie de nouvelles chansons pour un prochain EP en anglais et leur demande leur avis. Elle lui dit qu'elle ne comprend pas un mot, mais que la mélodie est belle. À la blague, elle lui dit: "Tu devrais chanter en français. Pour ta friend qui est trop chix, tsé!" Mike répond: "T'aurais pas une meilleure raison du genre que c'est la langue de la province?" Elle: "Ouin aussi... Mais tsé, la politique, c'est trop pas mon genre. Pis chu chix ça fait que tu vas changer! Haha!" Mike la regarde croche et lui lance une dernière remarque avant de partir: "T'es tellement vide d'esprit... C'est pas ton texte qui est fake, c'est toi, crisse." Elle prend la remarque pour une blague et rit maladroitement. Aussitôt qu'il quitte, Charlotte regarde les autres et fait une grimace de dégoût dans son dos. Un des gars se lève et rejoint Mike pour écouter d'autres de ses chansons.

6) Dans un parc vide, en pleine nuit, Charlotte est sur un banc et récite plusieurs lignes différentes sans avoir le texte devant elle (il fait trop sombre pour qu'elle puisse lire quoi que ce soit). Elle prend un accent français poussé après avoir "suffisamment" répéter. À plusieurs reprises, elle s'égare et perd le fil de ses idées. Elle sort une cigarette, puis la range. "Une fois que tu l'auras comme du monde, p'tite fille. Seulement quand tu l'auras comme il le faut." Un type s'avance et s'arrête devant elle. Charlotte fait le saut en le voyant. Il s'excuse: "J'voulais pas te faire peur... Je t'ai entendu parler, pis tu semblais pas au téléphone... J'peux m'asseoir?" Elle enlève son sac du banc et lui laisse un grand espace. Surpris, il la rassure: "J'veux pas te déranger. C'est juste... J'dors pas, pis je pensais que ça ferait d'la jasette pour passer le temps." Elle lui dit qu'elle non plus ne dort plus. Il demande à voir son texte, malgré les avertissements de Charlotte ("Tu verras rien"). Lorsqu'elle lui tend le paquet de feuilles écornées, la première chose qu'il fait est de sentir l'odeur des pages qu'il tourne. "Inquiète-toi pas, j'suis pas un freak, c'est juste que l'odeur d'une chose en dit long sur l'importance qu'elle a pour la propriétaire. Si tes choses sentent le parfum, ça risque fort d'avoir plus d'importance que quelque chose qui pue ou, pire, qui sent rien. Ou sinon, ça veut juste dire que tu parfume tout pis que t'es une personne superficielle." Elle le perce du regard, offensée, et récupère son texte. Il lui dit de ne pas paniquer, qu'il ne la visait pas. Il continue à parler avec elle. La caméra s'éloigne lentement. On les perd dans l'obscurité.

7) Lendemain matin, avec le soleil qui rempli la chambre de Charlotte de lumière. La télévision encore ouverte au poste des nouvelles: une fête nocturne a tourné au drame lorsqu'une jeune fille a décidé de se jeter à la rivière le jour où elle s'est fiancée avec sa copine. Charlotte regarde les images, le visage pétrifié. Plan large de la pièce. Une publicité joyeuse de yogourt crie son slogan à tue tête en chantant.

8) Plan séquence dans la voiture. Charlotte se rend au bord de la rivière des Milles-Îles. Elle prend le bouquet de fleurs sur la banquette arrière, ferme la porte et descend à la berge (elle disparaît du cadre). Elle revient deux minutes plus tard et s'installe sur la banquette arrière. On l'entend pleurer.

9) Dans le local où Mike pratiquait, Charlotte tape plusieurs lignes sur son ordinateur portable, le cachant le plus possible du regard des autres, puis ferme l'application et enfin l'ordinateur. Elle sort, se dirige vers la porte extérieure, et fume une cigarette, seule. À nouveau, elle pratique son accent français. Elle ne fait plus aucune faute. Sérieuse d'abord. Souriante ensuite.

...à suivre, j'guess...

mercredi 17 février 2010

Pertinence

Comment rester pertinent dans son discours, au fil du temps?
En évitant le seul sujet qui change tout le temps: l'amour.
"Ah j'haïs ça, l'amour" "Ah je l'aime tellement" "Ah j'la tuerais" "J'lui ferais un bébé anytime".
Avoir une copine comme Anna, j'me tuerais. Vraiment.

Toutefois, même en évitant le sujet, ya des chances de dériver de la pertinence. Prenons exemple: je tente de tourner un film, et quelques personnes sont intéressées. Je risque de dire "Maudit qu'le monde est beau!". Quand je demande à ce que ces personnes se pointent pour une scène, et que 2 manquent à l'appel... "Osti que l'monde est pas bo." ...non, attendez. J'ai parlé de dérive. Pas de changement de cap total.

La dérive, c'est (par exemple) connaître une toune d'un band x-y-z, penser d'une certaine façon, et puis, on finit par apprendre par cœur tout le répertoire de l'artiste en question et devenir ainsi quelque peu différent. Pas beaucoup, mais juste assez pour dire: "Grâce à cette chanson obscure (inconnue) qui trainait au fond du disque, j'ai appris à penser d'une manière plus approfondie, quant à tel ou tel évènement". Je parle pas d'un fonctionnaire qui écoute Imagine de Lennon et qui, du jour au lendemain, décide de s'habiller en jaquette et qui joue dla guetar toute la journée...

On passe une journée, en compagnie de ses potes, et on jase. On est pas surpris quand le sujet des cyberpunks arrive. Mais on apprécie quand on apprend des nouveaux trucs. Et ça nous rend plus humain, et plus facile à suivre.

Imaginez: j'vous parle de mon amour frustre pour Anna, et demain, jvous parle de ma haine pour elle. "Eille, décide, le grand." qu'on se dirait tous.

---
Non vraiment, le thème de l'amour est tellement sur-usé, c'est aberrant. J'aime mieux parler d'un gars qui part en voyage pour comprendre sa mentalité, et pourquoi il ne dort pas. Ou d'une fille qui se rend au mariage d'une connaissance et qui attend le diner parce qu'elle commence à avoir faim. Ou un chauffeur de taxi qui aime regarder l'asphalte. Pas du monde complètement névrosé. Juste du monde qui ont autre chose en tête que de trouver leur crapaud charmant, ou leur pitoune en silicone.
...Wé, wé, c'est des gros clichés, c'est vite résumer les amoureux, mais j'ai pas envie de m'étendre en long et en large sur le sujet.

...
DeadMachina
Mercredi 17 février 2010, 21h11

mercredi 10 février 2010

DFJNKPRDCTN prsnt NAUvsMTL

La nuit, tout ce qui flashe, c'est l'écran de l'ordi et le disque externe. Mes yeux sont vitreux, et je n'ai rien d'autre à faire que de loader mille et un fichier. La baie des pirates. Jour et nuit je vogue, en dérive permanante sur mon radeau... Je ne sais plus vraiment si tout ça est bien réel, ou si c'est ma Second Life qui prend le dessus, si c'est l'été ou l'hiver... J'ai bu une choppe de café bien tassé dans le corps il y a bientot 10 ou 11 heures... Et l'effet est toujours présent. Après le boulot, je suis tout de même brûlé, mais certains effets ne trompent pas: lorsque mes paupières se font lourdes, des flashs inquiétant me foutent la trouille. C'était comme voir une centaines de trains vous foncer dessus à la vitesse de la lumière, pendant une fraction de seconde. Le moindre clignement d'oeil m'est fatal.

Il faut que je disparaisse de la circulation. Mais comment? Avec l'argent qui rentre, et tout, et tout... D'abord prendre l'air. Un tour à vélo me suffit pour relaxer et profiter des panoramas de maisons de friqués de Sainte-Rose. Avec leurs cabanes, on se croirait dans American Beauty. Avec un peu de musique latine, on dirait que l'image plate à mort passe mieux. Et le soleil beaucoup trop hollywoodien qui rend l'image encore plus difficile à avaler... Non, vraiment, c'est pas ici que j'vais trouver la vérité.

Des fois je prends la voiture du paternel, quand il a pas de cours. J'en profite pour aller à Montréal, les petites comme les grandes artères, et je regarde l'horizon. C'est comme les peintres impressionistes: des fois, c'est le soleil matinal parfait, d'autre fois, les nuages rendent la terre grise et morne. Mais je suis encore trop près de chez moi. À tout moment je pourrais décider de revenir comme un chien à sa tanière... Pour vraiment foutre le camp, il faut que je mette tout mon entourage contre moi, et fuir leur réaction avant qu'ils ne me tuent.

Primo, mes amis et mon ex. Puis, ce sera la famille. Étape par étape, je me détache des gens qui me sont proches. Du plus facile au plus difficile. Mes amis, de toute façon, je ne les vois jamais; ils ont tous des horaires de fous, ne viennent à l'école que quand ça leur tente, et aucun moyen de les rejoindre par internet ou téléphone... Pour mon ex, j'ai tout de même besoin de leur aide... C'est loin et j'veux pas me rendre là tout seul. C'est qu'elle est mignonne, la p'tite maudite, et j'veux des vrais chums pour me ramener à l'ordre si je tombe pour elle à nouveau.
Une chance, la vipère a commis l'infidélité et mon regard s'est changé face à elle. Je t'ai sur cassette, ma chère. Je vais me repasser en boucle cet affreux aveux, et je pourrai enfin partir loin en me disant que c'est mieux ainsi.
Et pour ce qui est de la famille... J'aurais voulu dire au revoir à mon père, mais il a été plus vite que moi. Étendu là, paisiblement, il ne bouge pas. Il ne bougera plus. Depuis son mariage et ses deux enfants, il ne bouge plus. Il est mort. Je dois faire mon deuil de ce père que je n'ai jamais vu en vie. Je prend le temps d'esquisser son visage dans mon esprit, et enfin, le cœur léger, je pars.

Dans l'autobus qui mène à Québec, je pense aux libellules. Peut-être est-ce encore l'insomnie qui me fait délirer, mais j'en vient à penser à une libellule dont les ailes en mouvement reproduiraient exactement le même son que les vibrations des cordes d'une guitare électrique soft. En bref, j'écoute "Voyager" et je pense aux libellules... et, oh, combien j'aimerais leur ressembler.

À Québec, l'hiver est arrivé. Mais j'ai des amis insomniaques comme moi, tous aussi frustrés. L'hôtel fourmille de personnes complètement cinglées. Je me sens un peu plus safe auprès de mes semblables. Enfin... moi, je les aime bien, mais eux ne semblent pas m'apprécier... Quand je les regarde et les écoute, ils figent, ou se cachent derrière la porte dans l'espoir que je les laisse seuls. C'est donc le temps pour moi de trouver ce qui cloche chez moi. Pourquoi je n'arrive pas à dormir, pourquoi je n'arrive pas à aimer les gens qui m'entourent, pourquoi je peux être aussi insensible et être un vrai monstre à tout bout de champ. Est-ce les nombreuses défaites qui me rendent si cynique? Ou le manque d'intérêt pour tout ce que j'entreprends? Je suis toujours décalé. Je ne sais pas vivre...

Et puis, fuck. J'ai pas envie de changer. Pas ici. Entouré de dingos, de psychopathes et de mélodramatiques, j'arriverai pas à penser clairement. Il me faudrait partir là où il fait beau et encore chaud. J'ai besoin d'une étendue d'eau pour me ressourcer.

De Québec, j'achète un ticket pour Ottawa. Parait que là-bas, c'est l'été à l'année longue. Le temps n'a définitivement plus aucun sens. Je suis parti en été, non en hiver, et à peine deux semaines plus tard c'est l'été. Définitivement, je ne sais plus si je suis dans le présent ou le passé. Je pars de Québec pour arriver à Montréal. Rendu là, c'est un vieux pote qui me lifte à la station, en direction d'Ottawa. Ou, est-ce pour rendre visite à mon ex et filmer sa déclaration? Tout est si confus, dans ma tête... Lorsque je me réveille, je suis dans un autobus écolier et je suis entouré de plusieurs jeunes de mon âge. J'ai quelques flashs de mon séjour, mais rien ne reste bien longtemps. Décidément, même si j'ai enfin réussi à prendre mon sommeil en patience, ça n'a rien réglé. Un instant il est midi trente, et la seconde d'après il est 11h et quart. Puis c'est le soir. Rien ne fonctionne.

Peut-être que si je côtoies des fourmis, je réussirai à m'imprégner de leur conformisme abrutissant. Avec leurs immenses buildings qui me fascinent toujours, je trouverai peut-être enfin la réponse à ma maladie. Je devrais revenir à Montréal.
Et si je rencontrais une fille, et que j'en tombe amoureux? Serait-elle une fourmi? Ou un bohème-bourgeoise? Lui faire l'amour me rendrait-il plus normal que la normale? Redeviendrai-je l'auteur que j'étais autrefois, ou perdrai-je encore le goût de la plume suite à nos débats amoureux les plus silencieux?
Peut-être finirai-je tout simplement seul, mais amoureux de cette ville qui m'intrigue tant. Je rirai des palmiers que j'enviais tant, et je pleurerai en pensant à mes amis cinglés de Québec qui me manqueront quand même...


Et à mon réveil, j'aurai plein de panoramiques et de souvenirs à montrer à mes proches, ceux que je me ferai en rentrant de voyage. Mes vieux amis m'auront oublié et renié. Et ce sera tant mieux pour eux. Mes sautes d'humeurs leur seront épargnées et ils pourront enfin reposer en paix avec leurs amours et leurs peines.


mardi 12 janvier 2010

34h7k - le temps s'effiloche constamment (mardi 12 janv. 2010)

Mon deuxième cahier de dessins est enfin fini. J'vais pouvoir passer à un autre volet, et vous prouver une nouvelle fois que j'ai pu d'idée, et ce depuis le volet 2 =)

Voici donc: "La Mort d'un Naufragé, Volet 6: Maître de Soi":


Page couverture (Page 1): ... ... Page 2: ... ...
.
.
Page 3: ... ... Page 4: ... ...
.
.
Page 5: ... ... Page 6: ... ...
.
.
Page 7: ... ... Page 8: ... ...
.
.
Page 9: ... ... Page 10: ... ...
.
.
Page 11: ... ... Page 12: ... ...
.
.
Page 13: ... ...
.
.
---

Volet 1: "La Mort d'un Naufragé - Expliqué aux Tous Petits",
le volet 2: "Les Fantômes et la Survie", le volet 3: "Retour à Neverland", le volet 4: "Le Tournage", et le volet 5: "Insomnie/Amnésie".


À bientôt, sur vidéo, probablement =)

Jean Gouin.
12 janvier 2010, 15h30

mercredi 9 décembre 2009

2h81... (9 déc 09)

Après le Volet 1: "La Mort d'un Naufragé - Expliqué aux Tous Petits",
le volet 2: "Les Fantômes et la Survie", le volet 3: "Retour à Neverland" et le volet 4: "Le Tournage".....

Volet 5 : " Insomnie / Amnésie ", mettant en vedette le Naufragé et Vanessa Bioskop.

*Il est à noter que la couverture (mis à part le titre) a été écrite et dessinée par oJo Peters lui-même! Merci encore à toi, Jo Symphonique! *

Page couverture (Page 1): ... ... Page 2: ... ...
.
.
Page 3: ... ... Page 4: ... ...
.
.
Page 5: ... ... Page 6: ... ...
.
.
Page 7: ... ... Page 8: ... ...
.
.
Page 9: ... ... Page 10: ... ...
.
.
---

À la prochaine, les ptits potes!
Jean Daire, 9 décembre 2009, 19h45

EDIT: Le Volet 6: "Maître de Soi" enfin disponible!

dimanche 22 novembre 2009

Montréal (dimanche 22 nov)

* "Bankrupt Child" de Guy Leblanc (album: Quiconque Meurt Meurt à Douleur - Bande Originale) * écoutée 21 fois en ligne, pour le feel de Montréal, la ville trash, triste, et mélancolique.

----------------

« "Chapter One. He adored New York City. He idolized it all out of proportion." ...Uh, no, make that: "He-he... romantizied it all out of proportion. Now... to him ... no matter what the season was, this was still a town that existed in black and white and pulsated to the great tunes of George Gershwin." ... Ahhh, now let me start this over... "Chapter One. He was too romantic about Manhattan as he was about everything else. He thrived the hustle... bustle of the crowds and the traffic. To him, New York meant beautiful women and street-smart guys who seemed to know all the angles." ... Nah, no... corny, too... corny... for... my taste (clearing throat). .. I mean, let me try and make it more profound. "Chapter One. He adored New York City, although to him, it was a metaphor for the decay of the contemporary culture. How hard it was to exist in a society desensitized by drugs, loud music, television, crime, garbage." Too angry. I don't wanna be angry. "Chapter One. He was as... tough and romantic as the city he loved. Behind his black-rimmed glasses was the coiled sexual power of a jungle cat." I love this. "New York was his town. And it always would be."» - Woddy Allen, Manhattan (1979)
*Faire jouer "Rhapsody in Blue" de Gershwin*


J'ai repensé à ça, hier, en sortant de la place Bonaventure pour le Salon du Livre... "Damn... j'aime cette ville... Montréal". Le centre-ville, Ste-Catherine, St-Denis, Peel, le downtown, Place-des-Armes, Champ-de-Mars, les petites boutiques, le vieux port, l'enseigne Farine Five Roses. Bref, toutes ces places que je ne saurais nommer par leur nom, mais dont je reconnais toute la saveur.

Et pourtant, il y a aussi la saleté... Tous ces appartements et commerces vidés, démolits... Ça me rend nostalgique... Pourquoi donc, d'ailleurs?

Ah oui, ça me revient... merde.... C'était l'été 1998 ou 99, quelque chose comme ça, yavait Les Fourmis de Leloup qui pognait pas mal, le film Quiconque Meurt de Morin qui sort... La petite famille Derome sort de La Ronde. Ya un punk à lunettes (ça m'avait marqué, des lunettes sur un punk) qui est à terre à ma gauche, y saigne, son amie le tient par derrière, pis à droite ya un autre punk, debout, avec des roches dans ses mains... On passe entre deux roches tirées...
Après ça, dans la voiture, c'est le silence du malaise. J'ai juste le souvenir que c'est à ce moment là que j'ai entendu "Je joue de la guitare".

En revoyant Quiconque Meurt dernièrement, j'me suis rappelé pourquoi je pense souvent à Leloup quand je vois des vitrines d'ancienne shop maintenant fermée, abandonnée: j'ai connu l'artiste peu de temps après avoir vu le film de Morin, et le clic s'est fait. Junkies, piaule crade à mort, musique triste, et j'ai peur de l'héro... et j'ai peur de l'héro. Ya aussi le Mile-End. Ça pue le loup dans toutes les rues du quartier. Je m'y suis souvent retrouvé, seul ou avec mon père. Je ne savais même pas que c'était ce quartier, mais je trouvais ça empreint de "Natalie" et "Rock'n'roll et pauvreté", étrangement.

L'hiver à Montréal, c'est St-Laurent, moi qui achète le dernier cd de Blink 182, avec "Down" et autres "Stockholm Syndrome", etc. C'est la neige qui tombe sur le Métropolis à mon premier show à vie, Sum 41, en 2005. C'est le terminus Cote-Vertu apres une soirée bien arosée avec une amie du cégep, en pensant que ça aurait pu finir dans le lit, et puis non c'est une amie, et c'est mieux ainsi. C'est le Salon du livre de mon enfance, quand on y allait le soir. La fois où on est revenu en voiture, sous la douce neige, la lumière orangée des lampadaires, moi qui lit ma bd de Baptiste, le clodo dans sa poubelle, alors qu'on se dirige vers le condo de la soeur de papa. C'est aussi le théâtre pour le cours d'anglais: le Centaur, que ça s'appelle. Les boutiques du Champs-de-Mars... quelle beauté.

L'été à Montréal, ça sera toujours le Vieux-Port, avec les Bouqinistes (moi et mon frère qui répétons sans cesse: "Vive l'été...." en voyant les jeunes femmes en top moulant devant nous), les caricatures sur place, les pique-nique. C'est aussi les voyages sur l'autoroute 13, avec mon père, après mes cours d'été en secondaire 2. Le passage à travers la ville, vu de haut, j'ai toujours trouvé ça empreint d'une certaine beauté triste... vous savez, les vieux batiments, la noirceur de pollution qui leur donne l'impression d'avoir passer au feu, il y a 40 ans. C'est La Ronde, du temps que c'était encore le fun, avec la famille, et aussi la fois, plus tard, avec mon frère quand je commençais à tripper The Doors (on est en 2006), et que je lisais les nouvelles de Salinger. C'était la dernière fois que j'y suis allé. L'été à Montréal, c'est aussi les nombreux retours au Festival du Jazz, dont celui où yavait une femme qui a cédé à la canicule sous nos yeux d'enfants...

Montréal, c'est les grandes rues, les autoroutes qui n'en finissent plus, c'est le métro et les clodos, les boutiques et les cafés, les hotels et les souterrains, c'est le Québec parsemé ici et là d'Angleterre, ce sont les vieux bâtiments souillés contre les immeubles quasi futuristes, c'est l'ordre et le fouilli. La beauté dans la "laideur".

J'ai beau dire que j'aime pas Montréal, c'est pas vrai... La ville, j'aime. J'adore.
Les habitants, ct'une toute autre affaire, mais je partirai pas là-dessus :)


Jean Derome, 22 novembre 2009, 23h28

mardi 6 octobre 2009

1h30 am (6 oct 09 24h02)

Après le Volet 1: "La Mort d'un Naufragé - Expliqué aux Tous Petits",
le volet 2: "Les Fantômes et la Survie", et le volet 3: "Retour à Neverland"....

From the streets of FaberTown!!, Here comes....... Le Volet 4: "Le Tournage"!


Page couverture (Page 1): ... ....
.
.
Page 2: ... .... Page 3: ... ...
.
.
Page 4: ... .... Page 5: ... ...
.
.
Page 6: ... ..... Page 7: ... ...


See ya soon, folksyz!

-DM- 6 oct.2009, passé 24h01

EDIT: La suite ici: Volet 5 "Insomnie/Amnésie"

5h40 am (mardi 6 oct 2009)

Troisième et dernier volet graphique de La Mort d'Un Naufragé: "Retour À Neverland"


Page couverture (Page 1): ... ....
.
.
Page 2: ... .... Page 3: ... ...
Page 4: ... .... Page 5: ... ...
Page 6: ... ..... Page 7: ... ...


La Fin.

Au plaisir, folks.
-DeadMachina- 6 octobre 2009, 21h48


EDIT: la suite ici. Volet 4: "Le Tournage"

vendredi 2 octobre 2009

Éden (vendredi 2 octobre)

Je prépare petit à petit un univers complet, sous un même nom.
Est-ce pour autant une obsession?
En fait, il s'agit surtout de rigoler un peu. Tant qu'à parler d'un sujet, parlons-en en long et en large. Alors, après le texte d'un insomniaque chronique, après le côté graphique en plusieurs sous-divisions, il y aura la musique, les photos, la vidéo et, pourquoi pas, les figurines du Naufragé.

J'aurais bien aimé publier le troisième volet de la série, mais les dessins ne sont malheureusement pas en ma possession, pour le moment. Le troisième est plus abstrait, moins personnel, et il m'a permis en quelque sorte de fermer la page sur certaines choses. ...Enfin, j'aurais aimé. Et pourtant je n'ai pas pu m'empêcher de continuer. Ce que je veux atteindre, ce n'est pas le syndrome de Stendhale, mais l'oeuvre la plus surutilisée par un seul et même auteur.
...Est-ce que les bd de Star Wars ont été écrites et dessinées par Lucas?

Je réalise en écrivant ces lignes que, comparé à la plupart des gens que je côtoies ou avec qui je discute, je n'ai aucun soucis réel dans la vie. Je suis un être simple, mais compliqué à suivre, qui se contredit sans cesse... Je dis être passé par dessus mon enfance, ne plus vouloir en reparler, et voilà qu'un simple film me replonge dans ces souvenirs. Dans ces peurs. Celle de m'être battu avec d'autres gamins, d'avoir subi le ridicule et de l'avoir pris au sérieux, de n'avoir jamais été au même niveau avancé que les autres.. etc. En maternelle, tout le monde savait compter jusqu'à 100 sauf moi. Ce film (Être et Avoir) m'a remis la tête dans les chiottes. J'en suis resté effrayé.

Pour ce qui est de l'éden, je crois qu'une fois la panoplie des références au Naufragé terminée, j'y serai enfin. Là où je peux sortir de mon étagère le passage ou le média qui me plait le plus, je serai sain et sauf. Il y aura bien des chances que les dessins auront le dessus, surtout celui du désert qui me fait rire à tout coup.

Les histoires qui m'ont touché, il en reste peu. Je devrais en écrire, pour remonter la pente...
D'ailleurs, ça me fait penser.. Lorsque j'ai eu mon premier vrai boulot comme boulanger dans une épicerie, j'étais à un moment de ma vie où plus rien de m'inspirait pour écrire du frais, du sang neuf. J'étais content en me disant: "La job! Voilà une nouvelle chose dans ma vie! Il va se passer des tonnes de trucs que je pourrai écrire!" ... Hélas, non. J'ai écris un truc qui m'a bien plus, certes. Mais rien qui dépasse les frontières jusqu'alors atteinte. Même chose pour la seconde job (c'est normal, je l'aimais ce boulot!). Deux ans plus tard, troisième travail, beaucoup d'histoires, mais peu assez bonnes pour les figer dans le temps. Sans parler des études.

Le mieux serait de conjuguer travail et études. Voilà un mois que je suis entré, et le 3 quarts de mes lectures ne sont pas complétées. Le vendredi, il revient d'un show ou d'une fête, alors trop fatigué pour étudier; le même soir, il travaille de nuit; de même pour le samedi; le dimanche, trop fatigué du travail et dort jusqu'à lundi; lundi, il planche sur ses dessins et sur le net... Le mieux serait de rentabiliser ces vendredis et lundis.

Peut-être un jour, je serai moins dans ma tête à penser à toutes sortes de choses inutiles comme le concept de la laideur dans la vidéo contemporaine, et finir par penser à des trucs intelligents comme "comment puis-je laisser ma trace? comment faire pour être visible et me démarquer de la masse". Et aussi comment ne pas être en émerveillement devant ce que l'on appelle " l'ennui".
Bref passer à l'action au lieu de rêvasser, être perpétuellement complexé au lieu d'être un imbécile heureux, comme ce cheval dans Animal Farm.

Dommage que les machines, que j'aime tant, ne puissent pas connaître ce que c'est que de rester sur un banc de parc et réfléchir à plein de choses absurdes. J'imagine la scène: -Et toi, ordinateur, comment a été ta journée? -Bah, tu m'as pas mal tappé dessus aujourd'hui, je sais pas si j'devrais te parler... -Oh c'que t'es susceptible :) Soit pas si ronchon. -Tu ne sais pas cque c'est de garder mon calme quand tu change toujours de format de texte et que tu veuilles constemment passer d'un logiciel à un autre! -D'accord, je tenterai de faire attention à toi, à l'avenir -Tu dis toujours ça...

Et le iPod de s'y mettre lui aussi: -Tu as un gros problème toi! Comment faire pour savoir ce que tu veux? Tu passes de Durand à Autechre, puis Leloup, puis le jazz, la musique de film jamais pareille... -Une mélodie me fait penser à une autre, je suis comme ç.. -Non tais-toi! J'en ai marre! Choisi un groupe et puis ça finit là!

Les machines à ma job sont toutes en furie contre moi, alors ça sera pas long avant que les miennes prennent leur bord!

-DM- 2 octobre 2009, 19h45

lundi 28 septembre 2009

4h30 am (lundi 28 sept)

(suite du post du 18 août)
"La Mort d'Un Naufragé: Volet 2: Les Fantômes et la Survie".

Page couverture (Page 1): ... .... Page 2: ... ....
.
.
Page 3: ... ...Page 4: ... ....
.
.
Page 5: ... ... Page 6: ... ....
.
.
Page 7: ... ... Page 8: ... ....
.
.
Page 9: ... ... Page 10: ... ....
.
.
Page 11: ... ... Page 12: ... ....

EDIT: La suite ici: Volet 3 "Retour à Neverland"
Merci.