lundi 21 juin 2010

Ces jours-là

On a tous le droit de sourire ou de pleurer. Aujourd'hui est un jour d'absence, tout comme samedi était une journée qui annonçait l'absence. Le départ d'une personne ou d'un rêve, est-ce la même chose? D'un côté comme de l'autre, un vide se crée en nous. Reste à savoir si c'est la dernière fois que l'on voit cette personne qui part.

"J'aiiiii tant aimé... Virginie! Je suis un homme fini! Tout est fini, tout est fini!" On va parler de Virginie, cette charmante jeune femme que je n'ai jamais eu le temps d'aimer. Dédale avait pourtant averti son fils de ne pas trop s'approcher du soleil... The Devil Is In The Detail, comme le dit le dicton: plus on s'approche, plus nos plumes fondent rapidement et la chute est inévitable. Il n'y a et n'y aura jamais aucun roi soleil... Enfin, heureusement, Icare est tombé dans la mer plutôt que de s'effondrer sur un pavé de béton. La tronche qu'il aurait eu, oh là là... La mer, eau purificatrice, douce et dure à la fois.
"La mer me ressemble
Puisqu’elle a ses colères
Ses abîmes insondés
Où elle cache son or
Et ses amants noyés
On la croit fragile
Quand elle vient se briser
Aux grands rochers têtus
Des falaises immobiles
Dont elle use le pied."

Et encore là, je me demande: le mieux est-il de savoir que c'est la dernière fois que je croise son chemin, ou d'espérer quand même rester en contact? J'aimerais dire que je serais prêt à tout pour l'effacer de ma mémoire plutôt que d'espérer dans le vide. J'aimerais jeter cette minuscule fleur, oublier son regard absent, sa voix et son odeur. Je foutrais la bobine de mon film au feu, aussitôt le montage fini, et enfin passer à autre chose. Ne plus jamais penser à l'actrice française.
Tout revient à dire que le meilleur est à venir... Why do we fall, master Bruce? So we might learn to pick ourselves up.

Et pour ce qui est du paternel qui rejoint ses souvenirs lointains, de l'autre côté de l'océan... Encore là, je repense à mon texte "Séjour" que j'ai glissé dans son sac de voyage à son insu... Comme j'aimerais que ce texte ne se réalise pas...

Le vide me rempli. Étrange. J'aurais préféré rester stupide et me contenter d'observer le gazon pousser, j'pense. L'autre disait que l'amour est sans pitié. Ouin. C'est le bonheur. "Le ciel bleu et le chant des paqueretteeeees! La lalalalaaaa!" :D

Salut, les disciples. J'vous laisse une toune qui fitte, tsééé: I Shot The Sherrif Called Stephanie

ps. de meme: j'envoie chier d'abord les interprètes suivants: Lionel Ritchie et Diana Ross, ainsi que Dieu pour s'être ouvertement foutu de ma gueule, quand leur toune a joué pendant que j'étais seul avec Virginie dans son char, à 3h du matin, sur le chemin du retour. Vraiment, c'tait un crisse de coup bas. Thanks for nothing.

3 commentaires:

  1. Oedipe est tombé la mer. L'eau salé lui donne un goût un peu amer. Il sait maintenant que le courant va le ramener à la berge. Il en est rassuré. Il risque de prendre une longue marche sur la plage: sentir les grains de sable chatouiller ses pieds, prendre le temps de regarder le soleil se coucher.
    La nuit venue, il ne dort pu aussi bien. Mais peu importe, car il sait que son ami le naufragé est tout près, sur la plage, qu'il cherche aussi un moyen de retourner à Thèbes. Et s'ils se croisent. Ils pourront toujours faire le chemin ensemble.

    Nice post jean, merci

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  2. Merci à toi pour le commentaire. Ça fait du bien, j'crois, de savoir qu'on est jamais vraiment seul.

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  3. La mer me ressemble
    Elle a ses grands voyages
    Ses rêves échoués
    Ses îlots sauvages
    Ses richesse pillées
    On la voit qui monte
    Et puis qui redescend
    On la croirait blasée
    Elle nous offre pourtant
    Avant de s’effacer
    Ses coquillages blancs.

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