J'ai toujours l'impression de tout faire tout croche. La lettre que j'ai envoyée, j'ai niaisé en la pliant comme elle, elle le faisait, j'ai écrit sous le coup de la réflexion hâtive, j'ai écrit sous la colère, tout sur l'impulsion du moment, jamais vraiment tourné ma langue sept fois avant de la lancer sur les gens. J'y pense après coup, quand le mal est fait. Je sais pas v-ivre en société, faudrait m'enchaîner, me laisser traîner dans la rue, loin de la vue des enfants.
Et pourtant, la petite à mon cousin... Elle porte le nom de notre grand-mère, et mardi soir, elle me regardait de loin, les petits doigts boudinés dans la bouche, avant de courir au salon, me pointer moi puis son livre de la petite souris qui compte des histoires. "Elle veut que tu lui lises son livre préféré", m'a dit sa mère, le gros sourire aux lèvres. "Faut que tu t'assoies en indien; a va s’assoir au creux de tes jambes." Bon sang qu'un album pour enfant, faut lire lentement. Du texte, y'en a: cinq à six phrases. Pour boucher les trous, j'imitais les gestes de la petite souris qui aime raconter des histoires de peur, avec des chatouilles, la main en coin coin. Bon sang qu'elle était cute, la p'tite... Parait qu'elle se laisse pas approcher aussi facilement, me racontait sa mère. Mais si j'y arrivait, elle devait juste dire ça pour me flatter. Je peux pas avoir un si bon atout avec les kids... J'angoisse trop. Et quand je les vois partir, avec un minuscule bisou sur la joue, pas forcé ni rien, ça me fend le cœur.mercredi 26 octobre 2011
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