Devrais-je partir ou bien rester? Devrais-je encore tout laisser tomber. Commençons avec ces phrases, le cerveau suivra bien.
Devrais-je déjà partir? Deux jours. Les gens me trouveront ridicule, accroché à mon cocon familial. C’est vrai. Si je reste plus longtemps, ils s’ennuieront davantage de moi, je n’aurai rencontré personne, j’aurai fuit avant le retour des rénovations ainsi que le passage d’un cousin. J’aurai fuit mes parents pour ensuite fuir mes hôtes. Que de lâcheté en moi. Devrais-je encore tout laisser tomber, voir mes souhaits d’escapades ruinés à néant, simplement parce que j’ai peur du nouveau, refuser d’aller dans un café bar lézard, parce que je sais qu’ici, à la brûlerie Limoilou, normalement j’ai accès au Wifi, sauf ce soir évidemment. Peut-être même qu’au Lézard, ils l’ont ce soir, le Wifi. Mais je reste ici, parce que c’est clair, lumineux et que les filles sont belles. Pourquoi, à chaque fois, je m’incruste par pur égocentrisme, juste pour retirer mon bonheur personnel avant celui des autres. J’aimerais donner plus. Et en même temps, tout est voué au néant. Les filles de Québec ne tiennent pas autant à voyager que celles de Montréal; normal, il n’y a rien d’autre à voir que Québec. Tout est proche, tout sent l’automne, même les colonnes de fumée impressionnent, enfin, pour le petit faux bourge que je représente. De toute façon, Montréal sans Raphaël, ça devient Montréal avec Gual… Rien à comparer, rien à envier.
Should I go or should I stay. La grosse question à cent balles. Qu’elle est votre réponse finale? J’ai fait mes devoirs, sauf ceux de l’école, je ne dois plus rien à personne. Mais c’est plus fort que moi, je sens l’obligation de rester. Pour moi-même, sinon pour aider aux rénovations au 3e étage, pour aider à faire les commissions, pour sortir les habitués et leur montrer à travers mon regard la beauté de leur ville… Ma culpabilité me met le poids de la famille entière sur les épaules, et le voir ainsi ne pourra que ruiner mon séjour. Alors, que reste-t-il? On vient de rebrancher l’internet, oh joie, vive mes chaînes, je suis accro à l’opinion publique, je veux pleurer tellement la nouvelle cliente a les plus beaux cheveux rouges de la planète. Mes oreilles sillent derrière l’ambiance étrange d’Aphex Twin, au lieu de se reposer aux mélodies qui plagent mon lecteur.
T’es de mauvaise fois, ce soir. Repose-toi. Demain tout ira mieux. N’écris pas… trop… vite… La mouche vient de s’arrêter sur ton écran.
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