La pellicule s'accroche à la griffe. Dans le noir, des bruits de crépitement faible habitent la salle, alors qu'à l'intérieur de la cabine, c'est le vacarme. Le décompte apparait. Noir, à nouveau.
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Ciel étoilé, immaculé, parsemé. Glissement vers la Terre, doux paysage, petite clairière, traverse d'arbres aux fruits mûrs. Silence, l'aube approche. Fenêtre magique sur Nouveau Mexique. Un enfant se réveille, s'habille, les vaches à traire. Production peu rentable, on cherche plusieurs fois, multiples remèdes, quelques sourires faibles. Tout est sincère, sans le désir de plaire. Mon cœur entre deux flammes, peur. Comment oser tant se brouiller, jour et nuit, un désert qui ne connaît que mes pairs. Mon père ne connait que de remède la voie de la raison: "Fais ce qui te semble bon". Et de souffrir de batailles en échecs, homme de peu de choix, je voudrais faire le bon. Minute requiem, gardons la pose, les cadrans attendront. Échappatoire, gare des fous, ou bonheur éphémère? Survivre, ma main sur ton sein, détruire la sueur de mon front, et pourtant je continue. Espère avec moi. Frigorifié, entre deux bouteilles, les larmes chaudes fondent sur mes années, la famille, pourquoi trahir.
Et la mort te doux-linceul, moi qui t'insolence, les regrets des écarts, tu quitte, me pardonne.
Retour au verger, douce nuit s'éveille sur le drap blanc. Peu de mot, déjà, et pourtant. Les fruits, foin raclé, et horizon, nuit étoilée.
Lumière silencieuse
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La griffe laisse sa prise, on rallume.
À l'extérieur, sombre et cigarette au bec. Je laisse une pensée, la fait flotter au-dessus de ma tête, rejoint l'atmosphère. Comme n'importe quoi, elle éclatera après un court moment, le gré du vent. Garde ces images en tête, tourmentes et lamentations à suivre.
"Plus jamais je ne ferai de cinéma..." Soupir innocent. Sourire sincère.
xxx
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JD
vendredi 3 décembre 2010, 23h40
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vendredi 3 décembre 2010
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