lundi 13 décembre 2010

13 déc - Pastiche

Ton corps sur le mien, les cheveux pendant sur mon ventre bedonnant, les lèvres collées à ma ceinture. Fait -10 dans la chambre. Petite bouille d'enfant gâtée quand je t'ébouillante le nez, question de te décoller. Tes p'tits bisous sur mon ti minou, j'en veux tout plein cent milles. Vas-y bébé, rend moi fébrile. Tes doigts serpents, ma queue t'attend; suce-moi, vas-t'en, non vas-t'en pas. Par en arrière, par en avant, les voisins nous écoutent, on nous jalouse. On vit tellement d'amour cru et dur. Bang bang, Johnny Soudure; bang bang John yé saoul dur. C'est l'amour idéal, toi et moi, petite enfant gâtée, petit suçon mal léché. Dans l'appartement, ça hume le sexe, ça crée de l'humidex tellement on est chaud au lit, sur la table de la cuisine, dans les toilettes, au marché en faisant les emplettes. "Sors ta guitare, Johnny Cithare" tu miaules, sauvage panthère universitaire. Laisse-moi répandre mon pinceau sur ton dos, "C'est tout ce que je vaux", que tu dis.

Amour sans repos, docile animal, caresse ma paresse avec tes courbes, et tes lèvres beurrées de rouge; fouts-en partout sur les murs de l'appart, qu'on aie l'air de vrais artistes vraiment blasés. Mange mon sac, t'es ma meilleure amie, mais j't'aime en silence, prends pas ça mal si j'te fais manger mon bat à toute heure de la journée. Entre tes p'tites fesses serrées, j'aime m'insérer. L'amour le plus pur, celui qu'on pratique comme de vraies ordures. T'es tellement folle de moi, bébé, faut pas que tu m'aimes. Je ne suis qu'un rockeur desséché. Mais je suis conscient que mon odeur de swing de robine te rend complètement gaga. Ya pu d'eau, parce qu'on oublie toujours de payer le loyer, à toujours s'envoyer en l'air. La douche, tu la prendra pour moé.

Crois pas que j'te vois pas quand tu ramasse mes longs cheveux blonds graisseux que j'coupe aux ciseaux. Je sais que tu les respire pour te crosser en pensant à mes yeux globuleux, mon gros pif de juif qui coule pis mon gros linge de laine qui pique pas lavé depuis qu'on a emménagé. Let's go beubé, j'ai pas fini de t'swinger.
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Ode à Sarah-Maude B.

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