L'encens brille sur la table de chevet. Mes jambes se croisent, les yeux fermés. On invoque le silence. Quand le soleil sera couché, peut-être un jour, je dormirai.
Petit calepin, rempli de croquis, de dessin, de phrases semées au gré du vent, et ton nom n'y parait plus. Tout comme mon sommeil, et mon besoin d'écrire. Dès que je t'ai tuée, la plume s'est éteinte. Je ne vois plus ma place ni ne comprends où je devrais aller. Les mélodies tristes font leur chemin, mais je me perds. Fuir ou ignorer, continuer d'aimer ou effacer l'ardoise?
Assis sur le plancher du salon, je regarde le plafond, une cigarette mourante au bord du cendrier. Combien de visites aujourd'hui? De commentaires. De votes. Rien à l'horizon. Mon petit Livre d'Or se vide jour après jour. Je brûlerais les meubles de la maison que personne n'y porterait attention, avais-je écrit dans mon premier scénario à vie. Voyons, raisonne-toi mon pauvre ami, tu divagues. Respire, écoute les moines de la Grande Chartreuse.
Trop tard pour sortir prendre des clichés, c'est trop noir dehors. God I could use a good lens by now... Je repense au monstre en moi, celui que je tente de cacher, qui sort une fois attisé. Est-ce lui que les gens préfère? Devrais-je brûler les meubles pour attirer la joie des autres?
J'imagine que demain, vers 9h du matin, je me réveillerai à nouveau après avoir visité une Église babylonienne. Et pendant une demie-heure, je pourrai sourire, éphémère.
Je n’ai pas connu la mer sous Anticosti
Il y a 5 ans
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