En compagnie d'une amie, au cinéma, au lieu de penser à ce qui serait normal (regarder le film, parler avec mon amie, ou lui faire les yeux doux), je me retourne et fixe les deux pies qui jacassent jusqu'à ce qu'elles se rendent compte de mon regard sur elles. Je me fous de paraître asocial auprès de mon amie; ce qui m'importe, c'est de faire taire ces deux pies.
En marchant dehors, je ne me soucie pas tant de rester à ses côtés. Je marche vite, t'es mieux de me suivre. Je n'ai pas le réflexe "Sois gentil et attends-la". Il faut qu'on me le rappelle. Je n'appelle personne non plus. C'est toujours les autres qui m'appelle, et j'ai toujours la surprise: "Mon dieu, c'est vrai, j'ai un téléphone... My god que c'est chiant, le mauuudit téléphone."
Dans le lit, je ne me colle pas. C'est toujours elle qui me demande: "Est-ce que je peux me coucher dans tes bras?" Et j'ai toujours la surprise: "Mon dieu que j'suis don' pas à l'aise avec les contacts humains." Dès qu'elle dort, je me retire de l'emprise, et me refuge au bord du lit.
Au restaurant, je deviens Juif. "Alors donc, moi, j'ai pris le... spaghetti bolognaise, à 14$, et toi c'étaiiit... le steak à 23$, c'est bien ça?" Et je parais davantage niaiseux quand je cherche les toilettes pendant cinq minutes, en tournant en rond dans le restaurant, pour finalement me rendre compte qu'elles étaient juste devant moi.
Je fais des crises pour des raisons stupides, pour toutes ces choses qu'elles ont dit en pensant à d'autres et que je m'imaginais adressées à moi. Je place un opinion très strict sur telle ou telle autre personne, ou sur une attitude, peu importe, et un quart d'heure plus tard, je parle d'autre chose en contredisant mon premier point. Je me cale sans cesse, à force de m'exprimer, à force de m'expliquer. J'ai une hygiène qui en font fuir plus d'une. J'ai une alimentation qui répugne près de 85% des gens que je connais. Je fume et je bois, ce qui semble jouer beaucoup contre moi. Lorsqu'on me parle de sujet qui ne m'intéresse pas, je m'enferme dans mon monde et oublie les autres. J'ai des sautes d'humeurs totalement imprévisibles: un tiers événement d'importance extrêmement mineure qui joue contre moi, peut me faire péter un plomb, tout comme un simple bonjour inattendu peut me rendre euphorique pendant des heures. Il faut savoir à quoi je pense, ce dont j'ai besoin, car je suis incapable de communiquer mes pensées aux autres. Et lorsque j'y arrive, souvent je blesse les gens.
Voilà, c'est dit. Je suis invivable, pas sortable, pas date-able. Je suis une cruche vide sans fond, une contradiction vivante.
Excusez-là!
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JD, lundi 24 janvier 2010, 11h40 am
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