samedi 8 janvier 2011

8 janv - Psychose paranoïaque

Suite des notes du docteur Hemerzwaltz Jones

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Aujourd'hui, j'ai vu un homme dans la cinquantaine. Troublé comme jamais je n'avais vu auparavant. Bien qu'appréciant peu moi-même la compagnie des femmes, de toute ma vie je n'avais connu de personne si haineuse envers le sexe faible. Il m'a raconté des histoires que je n'ai pu retranscrire, tellement mes mains tremblaient... Un batteur de femmes, névrosé depuis son enfance, qui ne sait aucunement diriger sa colère.
"Petit, on me frappait sans raison, ou alors peut-être seulement parce que j'étais petit et sans défense", disait-il, sa voix résonant encore dans ma tête. "Je ne parlais jamais, à personne. À force de se taire, on finit par éclater. Alors je tape sur tout ce qui passe."

Cet homme n'a jamais évolué. Forcé par sa propre volonté à s'imaginer un monde imaginaire où tout est sous sa gouverne, il est incapable de comprendre que le vrai monde ne fonctionne pas comme sa tête. Chaque remarque, peu importe qu'elle soit constructive ou non, flatteuse ou ingrate, qu'il reçoit, il l'a percevra comme une insulte à sa personne et réagira de manière destructrice.
Je lui ai fait remarqué qu'il se créait des avatars pour se sentir supérieur et que cela ne changerait rien à son mode de vie réel, et aussitôt la remarque faite, il m'a menacé de me battre au premier sang. Si la victime de ses menaces baisse la garde, l'agresseur contient sa haine, obnubilé par une certaine joie d'avoir vaincu. Mais peu de temps après, il semble regretter son geste... Avoir continué à lui dire ce qu'il ne souhaitait pas entendre, il aurait pu m'étrangler jusqu'à l'asphyxie. Cette attitude "berserk" n'est bon ni pour lui, ni pour quiconque.

Il faut l'interner avant qu'un malheur ne se reproduise.

Le chien ne fait plus seulement qu'aboyer... Il commence à mordre. La seule solution reste la piqure...

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©Dr Hemerzwaltz Jones, 1981

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