mardi 25 janvier 2011

25 janv - Ce matin

Ce matin, j'ai envie de te dire: débrouille toi toute seule. Je ne veux pas être ton accotoir, ce matin, ta peluche, ou ta béquille. Parce que te voir, toute seule dehors, les yeux faibles, cernés par des heures de recherches, ça me rend triste. Quoi que c'est probablement plus de la pitié que de la tristesse, en fait, que je ressens pour toi.

Oui, moi aussi je trouve ça plate, de sortir fumer et qu'il n'y ait personne pour sortir avec nous et jaser. Comprends-moi, ce n'est pas par peur d'être jugé ou quoi que ce soit. Ce n'est pas une question de honte. Tout ce que je souhaiterais vraiment, c'est que plus de personne mettent la main à la pâte, qu'on n'isole pas les deux seuls qui se lèvent, qui parlent. Si je n'ai pas envie d'être à tes côtés, ce matin, c'est parce que je ne supporte pas l'idée d'être le seul contact humain que tu as, dans la journée. Je préfère être loin et m'imaginer que tu es entourée de plusieurs personnes qui te parlent.

J'ai déjà assez donné, au secondaire, de ce côté-là. Tout comme dans la vie, en général. Quand on sortait au Dallas, mes chums et moi, et qu'un type louche nous partait sur l'histoire des immigrants Irlandais au Québec. Ok, mauvais exemple; ce genre de discussion ne m'allumait pas du tout, contrairement aux moments partagés avec toi. Ceci dit, c'est plutôt le feeling général dont je parle qui est similaire. J'ai toujours l'impression d'être le gentil garçon qui veut écouter les histoires de madame pendant que les autres s'ennuient à mourir. Faut dire aussi que tu ne donne pas souvent l'impression d'être allumée, même si tu l'es. Je comprends qu'il y ait des conflits d'horaire et tout, on est surbookés, mais bon... On l'est tous un peu, tu sais.

Bref, non. Ce matin, je te dis, désolé, mais non. J'espère sincèrement qu'à mon retour, il y aura eu d'autres personnes pour se lever et pour te parler. Peut-être même pour sortir fumer avec toi. Je ne veux plus être ta béquille.


Désolé de te l'apprendre par le silence...

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