Toute la petite famille, on est à Québec, chez une des sœurs à ma mère. C'est probablement juste une visite d'été. Il se fait tard et mon père décide de partir. Je pense faire de même, alors je dis bonsoir à tout le monde, bisous, bisous, la main, bisous. J'embrasse ma copine et un dernier salut. Rendu à la porte, je réalise que ma copine ne me suit pas... "La voiture est dans la rue" me dit ma mère. Voilà le moment de solitude que je voulais éviter. J'essaie de demander à ma copine de venir avec moi, mais elle n'en a pas envie... Dehors, une pluie douce mêlée à la chaleur et l'humidité me donne encore plus le cafard. Je tourne le coin, me retrouve face à un cul de sac, et la voiture n'est pas là. Je reviens sur mes pas, essaie une autre ruelle, mais toujours rien... Merde, le père est parti avec. Et je marche, les idées noires plein la tête, je suffoque presque. Tout ce que j'ai sur le dos, c'est une veste en cuir, mes cheveux sont trempes, et je vois flou. Je me rend jusqu'au Vieux Québec, à la Place d'Youville. La place est surélevée et je ne vois pas ce qui s'y passe jusqu'au moment où je monte les quatre ou cinq marches. La place s'étend jusqu'à des centaines de mètres, et est remplie de cercueils noirs. À ma gauche, au fond de la place, un petit orchestre joue. Ce sont les corps de soldats canadiens revenus de l'Irak... Question cafard et déprime, je suis servi.
Ça ne sert à rien de rester, alors je me dirige vers notre appartement. Dans notre ruelle, qui fait à peine un mètre ou deux, je reconnais une vieille amie du primaire et une autre fille qui se cache le visage avec une tuque de fourrure. Je passe devant et tente d'ouvrir la porte.... pas de clé... merde... Elle commence à me raconter que ses frères manquent encore à l'appel. Il ne pleut plus, mais l'écouter me donne le même ennui, alors je met mes écouteurs et part la musique. Je met à mon tour mon chapeau de fourrure sur la tête et aussitôt, l'autre fille s'approche. J'ai les yeux fermés et pourtant je sais qu'elle est tout près. Elle prend mon chapeau, je fais semblant de rien, elle l'essaie, je continue d'espérer que quelque chose de bien arrive, elle me remet mon chapeau sur la tête, et là... enfin...
je me réveille.
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lundi 3 avril, 5-6h am
lundi 3 mai 2010
Tombe
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