Ce soir, on annonce la fin du monde.
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À son pupitre, Julie, 14 ans, écrit dans son journal intime: "le crisse de tabarnak! j'le déteste". La professeure, perdue dans son monde, continue à déblatérer sa matière, sans émotion aucune. Elle veut être décidée. Elle veut partir loin.
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Dans la cours extérieur, Charles, 15 ans, fume une cigarette en cachette avec ses amis. Il raconte à quelle point la fille qui lui coure après est chiante. Ses chums lui disent que c'est juste une pute qui veut juste un gros pénis pour combler son manque d'amour propre.
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Au son de la cloche, Martin, 14 ans, s'approche de Julie. Il l'a vue griffonner violemment dans son journal. "Salut. Est-ce que tu veux parler? J'peux etre ton ami." Julie le repousse. Elle part en courant. Martin est déçu. Et ne reparlera pas à une fille avant très très longtemps. C'était sa première approche à vie.
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Il est midi et Claudia se dirige vers la ligne de la cafétéria. Charles arrive tranquillement et passe devant tout le monde en ligne jusqu'à Claudia qu'il embrasse. Elle le tient collé par le pan de son polo rose et s'assure que tout le monde les voit.
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À sa table habituelle, seule, Julie regarde les deux se minoucher, pendant qu'elle sort un sandwich à la saucisse italienne. Dégoûtée, autant par son repas que ce qu'elle voit, elle sort de la salle, les yeux pleins de larmes, la tête baissée. Au passage, elle accroche violemment Martin qui tombe.
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Au cours de l'après-midi, pendant ses cours, Martin sent son cœur pomper. Il écrit avec son stylo rouge dans son agenda. Son professeur, plus éveillé que l'autre, s'en aperçoit. En lisant les messages inscrits, il envoie Martin au bureau du directeur. Martin en profite pour se diriger vers la classe de Julie.
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La cloche sonne pour une dernière fois. Charles sort de son cours. Claudia l'attend de l'autre côté de la porte. Elle semble paniquée, mais il s'en fout. Il veut s'allumer un joint avec ses copins, mais elle continue de bafouiller des paroles incompréhensibles.
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Le lendemain, on parle du renvoi du petit Martin. Dans les couloirs, les élèves parlent de la lettre qui était posée sur le dos de Julie et sous la roche ensanglantée qui a servi à la frapper sur la tête: "crisse de grosse conne!!!!! si jt'ai pas tué là, crois-moi, j'va m'arranger pour que ça arrive, un jour!! Crève, salope!"
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DQP (pour Drama Queen Power, j'guess)
Jeudi 6 mai 2010, 21h
jeudi 6 mai 2010
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