vendredi 11 mars 2011

11 mars - Lysander ou Comment faire le meurtre parfait

C'est une petite en-tête, une mise en page qui recouvre la cage. Une visite dans l'œsophage et hop, on oublie la discipline. Lys reste un goinfre de première classe qui ne se laisse pas tenir en laisse par n'importe qui. La seule qui réussi à le faire manger, ceci dit, c'est sa femelle. Une grande brune au ton sévère et à la voix basse, le type de dame classe qui le fait baver à tout coup.
Ah cher Lysander, quand ta voix susurre les paroles de Sea, Sex and Sun, tout ton corps se balance, suave et sec. Ta charpente fredonne les élans de va et vient quand elle s'approche de ta carapace vorace de sale bouffeur de cochonneries, tandis que ton ventre plein se fait griller en plein soleil, juste après la chasse, minou style.
Et que dire de ta queue, ta si longue verge, qui a dû en faire frémir plus d'un(e)! Une queue qui peut autant faire peur qu'intriguer les plus cinglées. Une queue dure et qui pourtant s'agite à tout vent comme une hélice d'avion lorsque vient le temps de la récolte. Des rumeurs portent à croire qu'elle laisse même des marques sur celles qui la maltraite. Un pur et dur, un vrai salaud qui ne mérite pas ses attributs, évaché constamment sur le bord de l'eau.

Me surexcite ta mâchoire de bum, les griffes imposantes de drag, ta paillette verte et tes yeux perçant de chercheur de viande fraîche. Ah comme je t'envie de dévorer tes proies comme un chat en rut. Tes petits airs de rien, de je-m'en-foutisme, de nudiste temps plein qui s'en contre fout de tout, tant que les pieds touche le sable. Et quand il s'étend au bout d'un branche, jamais n'est-il aussi accessible pour les petites qui veulent y toucher. Sa longue et forte queue qui fore, qui fore, qui fore, jour et nuit, sans remord. Paraît qu'il y en a même qui s'essaie à la mettre dans leur bouche... Bande de perverses, je vous le dit.
Je rêve du jour où ta race sera irradiée sous le soleil des tropiques, tandis que les minables de mon genre, pâle et blême, enfermé jour et nuit sous les néons vert et jaune, nous serons les seuls à frôler le sol lavé de votre espèce, rapace voleur de rêve.
Écrasés sur le bord de la route. Éventrés et bouffés vifs. Voilà le moment que j'attends avec impatience.

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