Je t'ai nommée ainsi pour décliner tes identités. J’ai envie de féliciter tes parents d’avoir conçu such perfect creature, une Fée, capable de la féminité la plus magique et enfantine. Comme la rue qui porte ton nom, t’es la girl next door, une maison privée mais proche, accessible mais fermée, remplie de mystères.
Tu me pardonneras d’avoir créé une nouvelle toi. C’est l’avantage de la littérature, si on me permet le terme. La réalité ne laisse que peu de place à la fantaisie. Il faut que tout soit contrôlé, rangé en ordre alpha-éthique, en cote Dewey. Je préfère recommencer, ne pas nommer les objets selon leur définition, mais plutôt sur la perception que l’on a d’eux.
D’entre tous, tu restes la plus limitless à décrire, de tes jambes fragiles comme du cristal, la voix d’un colibri, discrète et sensible. Tu t’appellerais Colette, je fondrais pour ton col de laine. Tambourine, pour les beats de drums qui résonnent dans mes poumons. Marion, le carillon sous le gui de Noël. Flore, pour le bouquet d’émotions in bloom quand tu sors sur le perron. Katerine, un ouragan dans ma tête.
Mais reste fée emprisonnée au creux de ma cage thoracique. Reste assez longtemps pour écouter la chanson du loup, celle qu’il a faite pour le nom que je t’ai choisi, pour ton baptême de moi, d’ici. Félice, comme le chat, un peu maladroite, rigolarde, au cœur fondant chocolat crème fouettée cerise, des morceaux de bananes en tranches au fond. Félicia, soupiré à l’oreille, ça doit bien couler en bouche… Tu me rends gourmand pour la première fois de ma vie. Me laisse pas sur ma faim. Sois plus qu’un échantillon de câlin au bout de la rangée six pour emporter…
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