-Sleeper, The Allen Symphony
Aujourd'hui, j'ai lavé les draps. Même si j'espérais encore ton odeur à travers le tissu zen. Parce que c'est ça, être désespéré au point de penser que ta présence était réelle, dans ce lit, pendant que j'étais à trois heures de route durant toute une semaine. J'avais senti le sarcasme, la blague sympa. Mais par pur désespoir, j'ai humé les draps, juste au cas. Parce qu'au fond, je sais jamais, avec toi... T'as toujours eu une meilleure poker face que moi.
Moi, il faut toujours que j'avoue, que je sois honnête après coup, pensant que ça va rapporter plus, ou mieux, ou je ne sais pas quoi.
Je suis un paradoxe constant. J'aime autant provoquer et faire de la controverse que de plaire aux gens. Alors je gueule un truc à faire hurler les matantes et les petites filles, avec un ton de sarcasme pour cacher qu'il s'agit de mes pensées réelles. D'un côté comme de l'autre, je m'en sors, en ajoutant "C't'une joke, dah" en voyant les visages outrés, et devant les poker faces de "Ben c'est aussi c'que j'pense, tsé, pas obligé d'être bête de même", je réponds "Non je sais, j'étais sérieux aussi, dah". Tout pour être au creux de tes faveurs.
On désire toujours ce qu'on ne peut avoir. Avec ta tête sur mon épaule, c'est dur de me remettre en tête que tu ne seras que la tante cool de mes flots. Mais comme toutes les autres, tu restes un mystère, inatteignable et fragile. Et comme tous les mystères, je préfère imaginer le plus étincelant corail plutôt que d'aller plus profond dans l'océan et risquer de n'y trouver aucun trésor.
Alors j'ai refait le lit, mais comme si tu l'avais quitté, toi et ton odeur qui ne l'a jamais habité.
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