Ce post sera probablement le plus long. Vous n'êtes pas pas obligé de tout lire, comme tous les autres posts que j'ai publiés. Seulement, à mon sens, c'est le plus important, car le plus définitif dans ma vie. Il s'ait de ma croissance au plan social et au plan intellectuel et culturel.
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2004 (suite):
L'été est fini, c'est le temps de finir ce cycle, et boucler la boucle avec Brébeuf. Au moins, j'ai de la musique pour passer le temps: Toxicity, Lest We Forget et Chuck m'aident à passer les midis dans l'char du père... Et les filles sont ce qu'elles sont: attirantes, mais gourdes. Fallait pas s'attendre à plus. Sinon, la prof du cours spécialisé le mercredi soir, ELLE, elle est canon... Bon sang... Mylène, je ne t'oublierai pas. Les cours commencent sur une note étrange: d'abord notre prof d'économie, la très bandante française Geneviève Perrault, part aussitôt que les cours débutent à cause de son congé de maternité. Nous sommes maintenant livrés à FX Pannacio, un remplaçant trippant, mais qui n'a malheureusement aucun respect de la part de la classe. Et puis le prof d'histoire, M. Champagne, c'est un vrai gag... Étrangement, il est sympa (c'est un chic type! don't get me wrong!) mais il me tappe sur les nerfs! Il fout du monde en dehors de la classe, puis les fait rentrer pour leur faire de fausses peurs.... Ses sautes d'humeurs, j'en parle pas non plus.
Côté culturel, beaucoup de théâtre en novembre: les Jumeaux Vénitiens (une sorte de Comedia franco-italiennes...pas trop compris), Le Procès de Kafka, Ubu sur table (Ubu Roi personnifié par des objets! vraiment marrant!) et "Bienvenue à Malbourg", une pièce montée par les étudiants de théâtre à Brébeuf (plutôt un ramassis de plusieurs pièces déja existantes...). Juste avant cette pièce d'ailleurs, jme tappe un classique du cinéma muet: Nosferatu. Franchement pour 22$, ça en vaut la peine! Mais je réécouterais pas 20 fois en ligne par contre...
La différence avec les autres années? Le caméléon n'est plus. Et c'est étrange... Les gens m'adressent la parole, et j'regarde derrière pour voir à qui ils parlent. Et puis ya mon ami du primaire, Jérémi, que je vois pour la première fois en 5 ans, je crois...
Avant que j'oublie. En quelque part dans le mois d'octobre, je suis tombé sur l'agenda d'une fille... Toutes ses informations personnelles étaient dedans... J'avais son compte du réseau du college, le numéro de téléphone de plusieurs de ses amies, etc... Si seulement j'avais gardé ça pour moi et ne rien foutre... j'aurais pas été dans le merdier qui m'attend au début de l'année suivante.
2005:
Le 21 janvier 2005, phase définitive qui sépare tout en deux. Les messages que j'avais envoyés à cette fille, sous le pseudonyme de Kurt Dagenais, me sont finalement revenus en plein visage. Un avertissement tellement brutal de la part de son ami (à l'habitude, c'est le bouffon de la classe, le ptit rigolo!), ça m'a complètement détruit... Avoir une menace de mort... c'était peut-être bien ce que je méritais pour tous ces affreux messages. Quoiqu'il en soit, j'ai joué la carte du petit perdant braillard, et tout le monde sait qu'on ne tappe pas sur les braillards. Ceci dit, j'ai vraiment choppé la peur de ma vie. J'ai détruit tout ce que j'avais de Sarah, puis tout ce qui concernait Kurt, à vouloir le tuer, à vouloir me tuer. Le type qui m'a fait la menace, ce ptit gringalet, et ses 2-3 amis qui voulaient me tabasser, ben maintenant, ils sont autour de moi à essayer dme dire "Mais non, fais pas cette tête là." "T'inquiète pas, elle t'as pardonné." Et moi de fondre en sanglots, mélangé entre le fakeux qui veut éviter la baston, et la réelle chienne qui me fait un énorme tas dans mes bobettes. À partir du 21 janvier 2005, Kurt Dagenais l'alter ego gothique n'est plus, Jean Derome va être le gars normal qui cause aucun trouble.
Et puis, je suis convoqué par la psy ou le directeur... Devant le dirlo, ya mon père. Oh shit. "Jean, on te permet de réaliser ton souhait le plus cher depuis 3-4 ans: voir un psychiatre qui sait comment te parler, pas comme une imbécile de psychologue de pacotille de cégep." Il y aura tout d’abord les épreuves élevantes, Il y aura les tempêtes, les mers d’huile... Oui tout ça. Le psychiatre, c'était tout un ras de marée... Enfin quelqu'un qui me démoli, qui ose, qui ne répete pas c'que jdis pour que je me sente-don-bien-dans-mon-dedans.
Pour la mère, ce passage chez l'hosto des dingues, c'est une toute autre chose. Moi j'attendais ça depuis longtemps, elle c'était la panique... Enfin... Et ya aussi ce disque final de Blink 182 qui tourne en boucle et qui me déprime quand je pense au miteux 2 et demi de mon frère et de sa copine...
Et puis, c'est le début d'un nouveau texte: Kurt, le "héros" de mon dernier récit, se fait renversé par une voiture, et c'est très bien ainsi, et là son ancien ami veut faire des recherches sur le coupable et etc etc, il est pas sûr, avec sa copine ça va plus ou moins, etc etc.
Fin de mars, je pars à Québec avec ma mère, en bus voyageur. Pendant ce voyage, j'ai pris connaissance de ma dépendance à ce qui a entre mes deux jambes. De Québec, on est allé à Montmagny, puis retour à Québec pour revenir à Montréal, le jour même du déménagement de Laurent et Cynthia... le retour était génial mais arrivés à Montréal, on a attendu près d'une heure ou deux avant que le père ne revienne de l'appart... Et parlons en de cet appartement. C'est là que mon amour réel de la musique a commencé, je crois. Avec le premier cd mix que j'ai fait chez eux, je débordais d'enthousiasme! Comme si tous les univers culminaient en un point, et que j'en était le maître! Bref, la musique que j'aime, je la mets toute dans un tas et puis voilà.
Le bal des finissants. La réelle histoire. La recherche du costard, que je porte toujours en 2010; la quête pour trouver l'accompagnatrice (l'engueulade solide avec une connaissance d'un pseudo ami parce qu'elle fume le pot); et la soirée finale. ...Non... avant sa ya eu le Gala, où je suis allé accompagné de la blonde à mon frère... Dire que j'ai raté mon appel pour chercher mon diplôme devant tout le monde parce que j'étais parti avec elle lui trouver de la bouffe dans une machine distributrice... quelle honte... Au bal, je suis seul, à une table avec des gens bien. Mais la musique est nulle et les prix sont évidemment remis aux plus hots de la promotion. Au moment où la soirée se termine à l'Hôtel Windsor, rue Peel, je descends aux toilettes et ya Mathieu Barbacki, mon meilleur chum de tout le secondaire, et sa compagnie qui sortent le champagne et autres alcools. Tonight's the night. Je sors, je bois une ptite shot avec Arnaud devant l'hôtel, et puis on entre dans les autobus. Direction Ste-Agathe. Notre bus se perd 2-3-4 fois de chemin en pleine forêt, et ya Justin qui pisse dans une bouteille qu'il jette par la fenêtre qui atteri sur le par-brise du bus suivant... Ce qui joue dans mon walkman sony à cassette, c'est Speed of Sound. Nous sommes arrivés. Enfin. Il est bientôt 3h du matin, et il ya de la brume sur la rivière. On prend une chambre à 4-5 lits avec Roland, Maxime, Vincent, et LPGL. Le shack passe dla musique d'enfer sur laquelle les filles se déhanchent sur le rythme de 1-2-step de Ciara. Plus loin, ya Ionut qui se jettent dans les flammes du feu de joie avant de se replonger dans la rivière. Je marche un peu, croise Arnaud qui me fait fumer du pot dans sa pipe, j'utilise tout mes coupons de bière, mais elle rentre mal et je jette le reste de mon verre un peu partout. De retour au shack, j'essaie de danser un peu, je jase avec Alexandra Jones (wtf?), jme fais des illusions, je m'assois... et là... ya cette Taline sur qui j'avais un oeil qui s'assoit sur Roland, et lui avale les amydales, sous le regard de tout l'monde... Dont ask me how, je le raccompagne ensuite à notre chambre, et il baraguine qu'il ne voulait pas d'elle. Je jase avec Drouin-Picaro... Et puis la nouvelle arrive: Mathieu Barbacki ne va vraiment pas bien. Il est dans sa chambre où il a des convultions... Paraît qu'il a bu un 40 onces de vodka avec son ami qui est encore dans les bois... L'ambulance finit par arriver vers 6h je crois... 6-7h. Je n'ai meme pas vu le soleil se lever... Mais j'ai vu mon meilleur ami partir en ambulance... On demandait une personne qui le connaissait bien, parce que son adresse avait été égarée, comme celle de tous les autres étudiants, jusqu'alors conservée dans un registre des étudiants... Je m'en veut toujours de ne pas l'avoir accompagné...
2005 est aussi mon été au cours duquel j'ai le plus voyagé. Avec mon fidèle assistant (mon lecteur cd et le nouveau mix que je venais de produire, à ce moment là), il y a d'abord eu Cap Rouge pour la fête des Poirier, pour se diriger à Québec avec Luc, où j'ai filmé plusieurs petits trucs pendant qu'on marchait sur la terrasse Dufferin, et on fini avec le voyage au Saguenay pour se rendre au chalet de Jocelyn, le frère de ma mère, où nous passons toute une semaine... seuls... Au début, je prends des images panoramiques avec la caméra. Puis je lis le dernier livre d'Easton Ellis. Et puis, ya ce soir-là, où mon cousin Sylvain m'a donné une ride dans son pickup, avec la cassette de The Wall... Wow. On s'en va aussi voir les cousins de ma mère, un peu plus loin.
Pour finir avec la sauce voyage, à la fin de l'été, j'ai fini par rencontrer Karianne à un spectacle hommage à sa nation (Franco-Ontariens), et ce fût de loin le meilleur soir de ma vie à ce moment-là. De parler avec elle, niaiser avec ses amies etc ... wow...
On fini l'été avec mon expédition en vélo fatale qui me coûte un minuscule os brisé dans la main et un plâtre jusqu'à la mi-août, précédée d'une atelle que je porte fièrement le jour où je vais aux tam-tams du Mont-Royal avec la fille de 15 ans de mon cousin qui arrive de France.
Cet été aura été magnifique, pour plusieurs raisons... Entre autres, la découverte de Twin Oaks, en marchant un peu partout dans mon quartier, où j'y ai trouvé une certaine illumination... bref.
Et maintenant place au cégep. Ma ville. Une nouvelle vie. Enfin je peux être qui je veux. Personne ne connaît ma réputation de caméléon du secondaire, non monsieur je ne serai plus cette personne, je serai fame et hip! Et ça marche! Premier cours de création, la première personne qui me parle: "Salut moi c'est Caro!" ...ahhh, de doux moments, lecteur. Et puis, j'ai connu Simz, et Maude, Pierre-Luc, Tracy, et toute la bande. Vraiment, je m'entourrais de gens formidables. Cette journée du mardi 18 octobre 2005 où j'ai tourné à l'improviste une scène adaptée de Glamorama avec Simz et Caro au local étudiant, cette journée du vendredi 21 octobre où on a tournée à Repentigny pour le tp2 de Caro d'où on partait pour aller au Festival du Nouveau Cinéma, pour se perdre à Berri et se retrouver à l'Ex-Centris où Ryan Larkin présentait l'animation que Chris Landreth avait fait avec lui... ah mes amis, comme cette soirée m'est chère à mon coeur.
Jusqu'à la fin de la session, on a pas arreté de déconner, c'tait cool. À la projection de nos tp2, j'suis sorti du studio avec René et Simz en disant: "On est des brutes. Non, vraiment, on est les meilleurs."
And that was only 2005... attendez de voir le reste.
2006: cigarettes et Doors, poésie, départ du cégep.
2007: électro mania et première job, Lexi, retour au cégep.
2008: Première copine, Interco à Rouyn, Pow Wow, les documentaires.
2009: fin de DEC, film à la Denys Arcand, l'université, la bédé.
dimanche 17 janvier 2010
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Hey! J'ai tout lu...bilan 1 et 2 et je trouve sa bien! Rétrospection sur son enfance, adolescence. Sa rappel les bonnes et mauvaises passes! J'aurais bien aimé étant jeune avoir un journal pour tout relire sa!
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