*Bon désolé de casser le rythme du party avec le local, c'est juste que ça fait un bout que j'voulais poster de quoi, mais évidemment, ça attirera pas autant d'monde que l'histoire du local, alors don't worry!*
En fait l'idéal ne l'était pas tant. "Working jobs we hate so we can buy shits we-don't-need." ...oui, mais encore... Tyler ne parle pas de l'esprit de la collectivité.
Oui, je n'aimais pas faire semblant que je connaissais ma job de boulanger.
Oui, je ruminais ma défaite envers les grands de l'industrie de job d'été de marde.
Mais, quand j'y repense... oui, j'étais bien là-dedans...
Quand j'y repense, j'avais la vue sur les belles caissières qui travaillaient là depuis, quoi, 2-3 ans. Dans mon p'tit spot cloîtré, je mettais mon mp3 en écoutant FatBoy Slim et Chemical Brothers, et Daft Punk, et j'avais mes petites habitudes: partir en vélo tôt le matin, les fins de semaines, faire mes croissants, en bouffant les ptits bouts déchirés/perdus, tout frais, tout chaud, et à 11h, Yannick partait en pause midi, et jle remplaçais aux viandes froides, en servant la même madame qui veut son poulet coupé en 4 avec les ciseaux que j'savais jamais comment utiliser, et quand Yan revenais, j'partais à la course avec mon p'tit vélo, j'voyais les mêmes vieux sur leur gallerie, et j'mangeais mes 2 toasts, en écoutant la télé, avant de repartir à la course reprendre mon shift et me faire chier avec la Steam Machine, et les clients qui se plaignaient du coût des tartes.... J'repense à tout ça, et j'me dis que j'avais une job steady, que j'ai quittée parce que j'avais un show pendant la semaine et que j'voulais être sûr qu'on ne m'appelle pas pour rentrer.
Ce serait moi qui les quitte, qui leur dis "ce n'est pas vous qui me contrôlez, c'est moi qui décide de ma vie"... quel con... Ouais on te contrôle pas, mais on te donnes du fric pendant que tu dors dans le congelo, pendant que personne ne s'en rend compte.
Et je regarde mon ancien agenda (un cahier de dessin, que j'utilisais depuis peu, à l'époque), et je regarde les noms du monde qui travaillait là-bas, avant que la succursale ne ferme par cause de faillite, et je me rappelle Jeffrey, le gars le plus rammassé physiquement (il n'avait que deux dents en haut, et quelques unes noires en bas, des parcelles de cheveux blonds longs et graisseux) mais crissement drôle et sympatique (je suis passé de 5 ans, à quoi, 19) , et Geneviève, les longs cheveux violets foncés qui me dit "Tiens c'est pas toi qui est passé sur ma rue l'autre jour? J'tais vu sur ton vélo." "Ouais ça doit être moi! héhé...", et Tania... la seule personne que j'ai pris en note son adresse. Nouvelle depuis peu, blonde, bien barraquée, une vraie tombeuse... Gênée, et sexy, spotté par le maniac au pain qui rêvait de passer rue Barcelone... Barcelone?! Mais j'suis déjà allé là-bas! ...oui j'y suis allé, et quand j'ai vu la baraque, j'ai pensé "mon dieu, pauvre elle, c'est vraiment minable comme maison. Y doit y avoir un père abusif, là-ddans, avec une mère maniaco-dépressive... la vaisselle doit éclater dans cette maison si petite".
Et j'ai commencé à boire, et j'ai commencé à croire
Qu'on sauverait mon cul en crevant à ma place.
Je voyais en elle Jane Gallagher, et moi j'étais Holden Caulfield. Et jamais, jamais je n'irais la voir...
Et jamais je ne retournerai voir cette clique,
De peur qu'on me traite de lâcheur
De honte d'avoir tout abandonné cette shit.
Et pourtant je veux redevenir emballeur,
Par envie d'avoir le même statut qu'avant.
Parce que l'idéal, ben, c'était hier.
-DeafJunkie, après avoir revu Cashback d'un autre oeil-
16h50
jeudi 28 mai 2009
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Je n'ai qu'une chose a dire: wow!... je me rapelle le texte que tu m'as fait lire y'a quasiment deux ans de ca, sur justement ta job... t'as un peu évolué ta pensée depuis!^^ mais wow comme j'ai dit dans un autre poste, j'pense que t'as jamais aussi bien écrit... On dirait que tu te laisse plus aller, je sais pas... y'a quelque chose dans les mots que tu utilises, dans la formulation de tes phrases, je sais pas c'est quoi mais jaime ca! On dirait que tu deviens de plus en plus sincère, de moins en moins poete... mais ta sincérité donne un style beaucoup plus intense a tes texte! continue joli!^^
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