lundi 17 novembre 2008

Vieillesse

Tout ce que je sais faire de ma journée, de ma vie, c'est de narrer ma journée, ma vie.
À la 3e personne? Oui, quelques fois. Avec émotions? Toujours, ça oui. Et ça entraine des suites? Des sequels? Non, mais des séquelles, oui. Quand je pense au bonheur que j'avais quand j'étais juste un kid, pis que j'avais pas à me soucier de "J'devrais-tu fumer une autre top, ou attendre?", j'me dis que j'ai vieilli pas mal con. Par contre, j'ai toujours été un esti d'hypocrite. J'souris, mon amour. Chu content que tu m'lâche un coup d'telephone en plein milieu d'mon film pour me dire que t'haïs ça quand j'te trouve belle pis que j'te l'dis. J'te l'dis pas par contre que j'haïs ça quand on est côte à côte pis que tu veux même pas m'regarder. J'me sens encore plus seul que si t'étais pas là pour m'ignorer. Au moins, j'pourrais m'imaginer que tu te soucie de moi. Parce que moi j'compte plus que toi. Que j't'écoute pas me parler de ton père pis de ses problèmes, que j'te dises à quel point t'es conne de penser juste au fric pis à l'horaire de travail, ou que j'te batte, ça a trop pas d'importance. L'important c'est que tu m'donnes l'affection que j'mérite. Ça fait quand même 19 ans que j'attendais que quelqu'un ouvre les yeux sur le fait que j'sois l'homme le plus doux et le plus sensible et que j'mérite qu'on m'aime et qu'on m'apprécie, à ma personne mais aussi à mes créations.

Moi, quand j'aurai vingt ans, je pensais que j'allais être moins con.
Moi, maintenant, je ne sais plus si je peux encore aimer une personne qui dit détester se faire aimer.
Moi, je ne pense qu'à moi. Ma survie. Mon bonheur. Mon art. Mes souvenirs. Mon enfance.
Moi, j'ai envie de me baiser, de me faire des enfants, de les étrangler, de les baiser, de la manger.
Je suis Saturne dévorant son fils, pour éviter une autre clique de mon genre.
Quand Goya a peint cette toile, le peuple criait "Vive nos chaînes".
Quand j'écris ce texte, mon "peuple" ne crie plus: il se branle. Soit en cachette de ses parents, Soit en cachette de ses enfants.

Si je ne peux plus te regarder avec des yeux compatissant et aimant,
Je ne puis plus te regarder... sans penser: tristesse, douleur, et vieillesse.
On ne se prend plus la main comme des enfants.
On se lâche la main comme des adultes.

-Rack Focus, sage petit neveu de Confucius

2 commentaires:

  1. bon ben ca fait putain 6 fois que jessaie de laisser ce comment sous mon nom mais google veux pas! donc je disais : super texte mais un peu chiant pour moi... comme la plupart des texte ou je figure ds ce blogue... jai lair dune pauvre conne fini... jespere que cest pas ca que tu pense de moi!:( et si jen faisais pas partie je te dirais putain que tes un dieu de lecriture!^^
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    Séléné

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  2. Voici un texte débordant d'esprit Dumby, de ce que je vois... en effet, c'est plutôt ravageur comme texte, et même extremiste. J'crois que je m'en était rendu compte sur le coup et c'est peut-etre pour sa que j'ai voulu grossir les traits à un point caricatural... Quoiqu'il en soit, jte demande pardon pour ça. Chacun a besoin de se défouler, à un certain moment.
    Faut dire aussi que ya pas que les filles qui ont leur "(gnangnan) jardin secret "...
    Et je nsuis pas un dieu. Qu'on se la tienne pour dit.

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