C'est le soir, il doit être environ 10h du soir. Moi, je suis dans ma chambre, sur mon lit, occupé à lire depuis 2 jours déjà, et je veux en finir de cette lecture... Mais avec la chaleur, je suis obligé de garder la fenêtre ouverte qui donne sur la cour arrière, et ce qui ce passe à ce moment-là, c'est la famille d'en arrière qui semble s'être décuplée. Et ça jacasse... Ma lecture ne se fait pas pendant que j'entends leurs voix entre ma tête et les mots devant moi.
Une chance, le passage que je lis se trouve à être relativement serein, sans conflit, ni rien: un passage doux et cocasse. Comme toujours, les speakers branchés directement au cerveau, la musique que je fais joué correspond passage... ainsi qu'à la rumeur, derrière moi...
Je m'arrête alors de lire, j'écoute la musique, ... j'écoute les gens parler, chez les voisins d'en arrière... et avec la musique les accompagnant, la douce guitare qui rappelle celle du film "Les Enfants", je vois ces gens, toutes générations confondues, qui discutent sur la gallerie, et qui rit à tout moment, sans pour autant s'esclaffer ridiculement... Sirotant dans la tasse de café, les grands-parents sur la causeuse berçante, les enfants à l'intérieur qui écoute la télé ou à l'extérieur qui joue avec des petits fusils à eau en attendant le gâteau, les plus vieux regardant avec un doux bonheur leur parents raconter leurs histoires habituelles. C'est la famille... Celle qui me manque... celle que je revois en mémoire, que je n'ai pas vu depuis bien des années déjà, avant même de rentrer au secondaire...
J'ai repris ma lecture, quand j'ai entendu une plus grande distraction revenir: "BONNE FÊTEEE, MiiiMiiii !!!!". Et moi, de fermer les yeux, d'imaginer l'odeur de la tasse de café dans mes mains, le sourire de tout le monde, et de dire, à moi-même: "Bonne fête, Mimi"
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Le 16 juillet 1983, mes parents se sont mariés à l'Église de Montmagny.
Le 20 juillet 1992, Jean-Paul Poirier, le père de ma mère, est décédé à sa demeure, à Montmagny, entouré de la plupart de ses filles. Et de moi.
Ça fait une semaine qu'on en parle silencieusement, dans la maison... Ma mère prétend qu'elle n'a jamais su, avant cette semaine, que j'étais présent au décès de son père. Et pourtant, c'est un des souvenirs que j'ai dû évoqué le plus souvent, selon moi.
Et les mots de Jim reviennent en tête:
Death makes angels of us all
And gives us wings where we had shoulders smooth as raven's claws
No more money, no more fancy dress
This other Kingdom seems by far the best
Until its other jaw reveals incest
And lloose obedience to a vegetable law
I will not go
Prefer a Feast of Friends
To the Giant family
And gives us wings where we had shoulders smooth as raven's claws
No more money, no more fancy dress
This other Kingdom seems by far the best
Until its other jaw reveals incest
And lloose obedience to a vegetable law
I will not go
Prefer a Feast of Friends
To the Giant family
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Dimanche 26 juillet 2009, 1h17 am
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