jeudi 26 avril 2012

Lemonade vire sûrette à propos des manifs

Étudiants, grévistes, manifestants, vous voulez qu'on arrête de vous gazer à tout bout de champ? Arrêtez de vous planter par milliers en plein cœur de la ville pour provoquer les flics. Pardon? Ahh, vous ne provoquez pas? Ah ben oui, bien sûr, c'est uniquement la faute du Black Bloc, un groupe d'environ 10 à 15 personnes, qui casse les vitres et fout le merdier... à travers une marée de dread lockés qui fument leur gros joint devant la police. Ben non vous ne provoquez pas, qu'est-ce que j'ai dit là, hein!

Une trêve de deux jours, trop dure à supporter, ben oui, ben oui. Vous sentez qu'on veut vous museler, ben oui, ben oui.
Non.
C'est juste que ce serait bien, pendant deux jours, qu'on puisse se rendre à Montréal sans avoir à se soucier si le métro va bloquer, sans avoir peur de se faire matraquer par la police parce qu'on marche sur Ste-Catherine, sans avoir à entendre chiâler les ostis de protestataires à chaque putain de jour. Y'en a marre. D'un côté comme de l'autre! Représentants de la CLASSE, un appel au calme, ça permet de réfléchir. Vous accusez le «michant gour'nement» de jouer sur les mots, mais vous aussi vous travaillez fort avec votre dictionnaire, refusant de condamner parce que vous n'avez pas de toge de juge. Fuck off, guys... Sans toge, je peux dire: Non à la destruction de vitres, au lançage de peinture dans les auditorium, sur les édifices, JE - CONDAMNE - LES - ACTES - DE - VIOLENCE. Messieurs et mesdames ministres, ouvrez vos jambes un peu. Vous jouez les vierges offensées, et jouez sur les mots, au lieu d'utiliser ce qu'autrefois les dictateurs n'avaient pas peur d'employer: la vraie peur. Pensez à Trudeau qui se foutait royalement de se faire détester par le peuple québécois: «Just watch me», tout doucement, plein d'horreur citée implicitement avant de déclarer les lois de mesures de guerre. On voit les forces armées ramper sur les rues de Montréal, donnant une image apocalyptique de la ville, sans les têtes fortes au-dessus. Ils se cachent derrière des rideaux de larmes, de «Oh mon doux, ils ont cassé les lunettes de ma sécrétére, tsééé, bouhou». Act like a man, bande de flancs mous. Si c'est vous qui avez le pouvoir, JUST PROVE IT!

L'argument qui me revient le plus souvent au visage: Ben oui, bravo, c'est en restant che' nous que la situation va évoluer... Big fucking whoop. Fais-la, ta manif avec tes amis poteux. Mais il me semble que une fois par semaine, c'est suffisant. Tous les jours, c'est pénible. Refuser d'arrêter de manifester la SEULE fois qu'on demande une trêve, c'est carrément abruti. C'est faire la sourde oreille, tout en accusant le michant gour'nement de faire la sourde oreille, c'est ça le message que je vois. Vous vous dites pacifiques, vous parlez de marches silencieuses. Ben tant qu'à rester silencieux, ne vous regroupez pas. Vous savez très bien que les groupuscules violents vont se mêler à vous.

C'est ridicule. Je n'ose plus aller en ville, de crainte qu'on me lynche parce que je ne suis pas en faveur des manifestations ni du maudit carré rouge qu'on veut m'épingler de force sur le front, et de crainte que la flicaille aveuglée me prenne pour une saloperie de hippie anti-étatique. Je n'ose pas plus parler à mes amis qui se disent ouvertement pro-grève, de peur de tomber sur le sujet et me faire enfoncer dans la gorge leur refrain de hausse ridicule, de même que d'entendre les parlementaires qui veulent distribuer les sucettes à ceux et celles qui l'acceptent sans dire un mot.

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CLASSE, FECQ, FEUQ, condamnez les actes de violences, parlez avec raison de la hausse; grévistes, manifestants, fermez vos putains de gueules pendant qu'ils sont à table avec le parlement que VOUS avez laissé gagner en décembre 2008; messieurs et mesdames du gouvernement, essayez donc de jouer aux adultes, acceptez les sujets sur la table, discutez raisonnablement! Entendez-vous sur les des frais, disons 100$ de plus chaque année, au lieu de 325$ par session.
Étudiants, ne soyez pas idiots: vous ne l'aurez jamais votre gratuité, oubliez le gel aussi.

Cessez les foutus manifs, que je puisse magasiner mon prochain iPhone 5 en paix, l'été qui s'en vient. :)
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26 avril 2012, 19h15

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